AN 61 de l’Indépendance du Gabon : Discours à la Nation de Jean Ping

Par Brandy MAMBOUNDOU / 17 aoû 2021 / 0 commentaire(s)
Jean Ping lors de son message à la nation le 16 août 2021.

Gabonaises, Gabonais,

Chers Compatriotes,

Mesdames et Messieurs,

Alors que nous célébrons l’anniversaire de l’indépendance de notre pays, dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus, j’ai de prime abord une pensée pour ceux qui ont quitté notre monde.

Je pense particulièrement à nos martyrs ; ces compatriotes qui ont poursuivi à mes côtés, le combat pour la libération de notre pays.

Après leur mort, on réalise le prix du sacrifice qu’ils ont consenti. Au grand regret des familles de ces illustres disparus, les conditions de la mort de certains de ces compagnons ne peuvent être élucidées, dans un pays comme le Gabon qui accumule depuis des années, les enquêtes classées sans suite.

Dans la lignée des dignes fils de notre pays, décédés depuis le début de cette année 2021, sans avoir vu la libération de notre pays, à laquelle ils se sont consacrés avec courage et publiquement, je veux citer notamment le Ministre Fabien Owono Essono, Me Fabien Méré, Me Eric Iga Iga.

Leur rêve ne s’est pas éteint. Ils n’ont pas emporté avec eux la vision sur laquelle notre Nation fonde son avenir : le Gabon libéré.

J’ai enfin une pensée pour le Ministre Emile Kassa Mapsi. Sa disparition récente laisse un grand vide, notamment parmi ses pairs de l’Association des Hauts Dignitaires de la République qui a accompagné le combat pour la libération.

Mes chers compatriotes,

C’est l’occasion aussi pour moi de saluer ceux de nos compatriotes qui triomphent, sans renoncer à leur combat, des épreuves et des batailles que nous livrons sur le chemin de la libération du Gabon.

Aujourd’hui, parmi les dignes fils du Gabon qui se sont distingués dans ce combat, l’année 2021 a vu, parmi d’autres, Monsieur Pascal Oyougou retrouver la liberté.

D’autres nombreux compatriotes poursuivent encore le même combat en prison. Au premier rang de ces Gabonais exemplaires, de dignité dans la lutte ininterrompue, je cite Bertrand Zibi Abegue.

Chers compatriotes,

Et on voudrait, sous la propre lâcheté de ceux qui y songent, faire croire aux Gabonaises et aux Gabonais, que moi Jean Ping Okoka, j’ai baissé la garde et abdiqué !

On voudrait faire croire que cette lutte dont j’ai pris la tête finirait en catimini ; sans rien dire, sans rendre compte publiquement et en toute responsabilité, au peuple gabonais qui m’a élu et avec qui j’ai le contrat d’aller jusqu’au bout ! Oui aller jusqu’au bout.

Oui mes chers compatriotes, je suis à l’écoute de vos lamentations ;

je suis à l’écoute de vos cris de détresse ;

je suis à l’écoute de vos cris de souffrance ;

je suis à l’écoute du Gabon qui pleure ; je suis à l’écoute du Gabon qui désespère…

Je suis conscient que vous portez les morsures douloureuses de la démolition de notre Constitution et des institutions de la République.

Mes chers compatriotes,

Croyez-moi, comme vous, je ne suis pas remis des affres du 31 août 2016.

Et je ne le serai jamais, aussi longtemps que je n’aurai pas conduit le peuple gabonais à recouvrer sa liberté et sa souveraineté.

Dans ce combat, de nombreuses personnalités ont joué un rôle déterminant. L’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, par exemple, fait partie du cercle très restreint des personnalités, qui ont particulièrement porté leur choix sur ma personne pour propulser ma candidature, assurer mon élection et poursuivre la lutte.

Mais, il a décidé, le 11 août dernier, de quitter les rangs de la CNR. J’en prends acte.

Mes chers compatriotes,

Je reste, en toute légitimité, la légitimité que confère le suffrage du peuple souverain… je reste le président de la République. Le président de la République Gabonaise.

Toute ma démarche s’inscrit depuis l’origine, dans l’esprit du changement de paradigme.

La vision de notre nation, celle d’un Gabon libéré, qui est au centre de ma position constante, est celle de la volonté collective, affirmée dès le départ, d’inaugurer une nouvelle ère : l’ère de la renaissance du Gabon.

Dans cet esprit, quoi qu’il se passe, quoiqu’il arrive autour de moi, je ne m’inscris nullement dans aucune autre démarche.

Mes chers compatriotes,

Je m’adresse à nouveau au plus profond de votre conscience pour vous réitérer le plus solennellement possible, que le combat pour la libération du Gabon que j’ai engagé avec la majorité des Gabonais, au péril de nos vies, se poursuit et se poursuivra jusqu’à la victoire.

Y a-t-il un autre agenda plus clair et plus déterminant pour le peuple gabonais ?

Gabonaises, Gabonais, comme vous et pour vous, cet agenda rendu possible par mon élection en 2016, reste à mes yeux l’agenda le plus déterminant de l’histoire de notre pays, depuis son indépendance.

C’est l’agenda de l’alternance et de la rupture ;

C’est l’agenda du salut ;

C’est l’agenda de la renaissance du Gabon.

Mes chers compatriotes,

La constance qui est la mienne, porte l’achèvement de cet agenda. En effet, ce que vous attendez de moi, c’est qu’au bout du compte, se réalise la libération du Gabon.

Tout vient à point nommé, comme la juste récompense à notre projet commun, porté par la communion souveraine de 2016. Je ne manque pas d’un agenda.

Avec vous j’ai rendez-vous avec une République et une Nation qui se tiennent debout, dans une liberté conquise de longue haleine.

Vive le Gabon immortel pour que vive à jamais la Nation gabonaise !

Que les mânes de nos Ancêtres protègent notre pays !

Que Dieu bénisse le Gabon !

Je vous remercie.

Article du 17 août 2021 - 6:58pm
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