Affaire BLA : Désormais en cassation.

Par Brandy MAMBOUNDOU / 15 juin 2021 / 0 commentaire(s)
Après le rejet des exigences des avocats depuis la première instance et en appel, l'affaire BLA atterrit en cassation.

L’affaire Brice Laccruche Alihanga (BLA), l’ex-directeur de cabinet du président de la République jugé pour « détention frauduleuse de documents administratifs », passe ce 15 juin de la cour d’appel à la Cour de cassation. Le procès avait commencé le 29 avril au tribunal correctionnel de Libreville.

L’un des avocats de BLA, Me Anges Kevin Nzigou, continue de protester et de dénoncer « une parodie de justice », estimant que la cour d’appel « fait son possible » pour mettre son client sous les verrous. « S'il faut aller voir Satan, on ira voir Satan. Mais je préfère qu'on aille voir Dieu pour établir l'innocence de notre client », a ajouté Me Jean Paul Moumbebe, un autre conseil de BLA qui en dispose trois, avec Me Iréné Mezui.

Les avocats de l’ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba déplorent l’acharnement du procureur de la République, le maître des poursuites, dans la mesure où, selon eux, l’enquête préalable avait blanchi leur client. « Il est persécuté. Parce qu'il y a une enquête qui a été menée. Le directeur de l'enquête a conclu qu'il n’y a aucune infraction. À partir de ce moment-là, on a été surpris de savoir qu'on était présenté devant une juridiction, puisque l'enquête que le procureur a diligentée dit qu'il n’y a pas d'infraction », a pesté Me Nzigou..

Par ailleurs, puisque les documents administratifs dont se prévaut BLA sont considérés comme des faux, ses conseils exigent la comparution des magistrats qui les lui avaient délivrés. Depuis le tribunal correctionnel, la justice ne veut pas accéder à cette demande. C’est là que le bât blesse. « La cour d'appel ayant rendu une décision qui contrarie le droit, nous sommes obligés d’aller en cassation », a fait savoir Me Nzigou.

BLA est en détention préventive depuis dix-neuf mois. Au départ, avec d’anciens ministres et d’anciens directeurs généraux de sociétés parapubliques, il avait été placé sous mandat de dépôt pour « détournement de fons publics et blanchiment de capitaux en bande organisée ». Certains ont bénéficié de la liberté provisoire et un, Ismaël Ondias Souna, a été condamné à dix ans de prison avec sursis. BLA attend son jugement dans cette affaire initiale.

Brandy MAMBOUNDOU

Article du 15 juin 2021 - 8:30pm
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