Au lendemain du rejet de sa plainte par la Confédération africaine de football (CAF) dans l’affaire Guelor Kanga, la Fédération congolaise de football (Fecofa), par la voix de son secrétaire général, a annoncé ce 27 mai son intention « d’user de toutes les voies de recours ». Il lui est, en effet, possible de faire appel de la décision de l’instance continentale.

Mais quelle pièce la Fecofa peut encore verser au dossier en trois jours qu’elle n’a pu fournir en un mois ? La CAF l’a déboutée justement par manque de preuves. La Fecofa n’a pas pu prouver que l’international gabonais Guelor Kanga, qui brille actuellement de mille feux en Serbie, avait déjà évolué sous les couleurs de la République démocratique du Congo (RDC).

Après avoir adressé le mémoire responsif du Gabon à la CAF le 1er mai, le président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) émettait des réserves sur la capacité de la Fecofa à étayer ses accusations. « Guelor Kanga n’a jamais porté les couleurs de la RDC quelle que soit la catégorie des équipes nationales. Mieux, le Congo ne dispose d’aucun élément qui pourrait mettre à mal la nationalité du milieu de terrain gabonais qui compte une quarantaine de sélections avec les Panthères », déclarait Pierre Alain Mounguengui.

En prévoyant de faire appel, la RDC renforce son image de mauvais perdant. La Fecofa cherche à tout prix la disqualification du Gabon de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se déroulera en janvier 2022 au Cameroun. Les Panthères du Gabon avaient battu les Léopards de la RDC lors des éliminatoires.

Le Gabon peut toujours compter sur l’impartialité de la CAF. Son mémoire responsif comporte « toutes les preuves irréfutables et formelles du parcours sportif en club et de l'éligibilité du joueur Guelor Kanga en sélection nationale ».

Les Panthères iront bien au Cameroun.

Brandy MAMBOUNDOU