A travers un communiqué de presse daté du 24 mai, la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) a confirmé qu'elle a bel et bien pris part, par visioconférence le même jour, à l’audience de la Confédération africaine de football (CAF), pour défendre son joueur Guelor Kanga. La Fegafoot apportait ainsi un démenti formel aux rumeurs répandues sur les réseaux faisant état de son absence de l’audience.

Le milieu gabonais Guelor Kanga est accusé par la Fédération congolaise de football (Fecofa) d'avoir déjà évolué sous les couleurs de la République démocratique du Congo (RDC). De ce fait, il ne peut plus figurer dans les Panthères, la sélection nationale gabonaise. Le but visé par la Fecofa est la disqualification du Gabon de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui se jouera en janvier 2022 au Cameroun. Le Gabon avait battu la RDC lors des éliminatoires. 

« La Fegafoot marque son étonnement quant aux informations diffusées sur les réseaux sociaux sur la sollicitation d'un report par nos soins. La Fegafoot tient à rassurer le public sportif qu’elle a bien pris part comme convenu à la visioconférence ce matin avec le jury disciplinaire de la CAF », peut-on lire dans le communiqué de la Fegafoot. Le 1er mai, l’instance gabonaise du football avait adressé à la CAF son mémoire responsif, dans lequel elle faisait la démonstration de la régularité de la naturalisation de Guelor Kanga. 

« La Fegafoot est restée fidèle à sa ligne de défense sur ce dossier. Donc, tout en rassurant le public, elle attend sereinement la décision écrite et motivée qui sera prise dans les prochains jours par la CAF et chaque partie sera informée », précise le communiqué. A deux reprises, la CAF a reporté la communication de sa décision dans cette affaire, ajoutant au suspense.

La RDC et le Gabon figuraient dans le même groupe lors des éliminatoires de la CAN, avec la Gambie et l’Angola. Seuls la Gambie et le Gabon se sont qualifiés pour la phase finale de la compétition continentale du sport roi. Le Gabon, qui vient d’organiser une taskforce sur la réforme de son football, attend donc le verdict de la CAF pour se consacrer à la préparation de la CAN. 

Brandy MAMBOUNDOU