Victime de l’explosion d’une grenade le 21 février 2021à Port-Gentil, Yann Engonga rappelle au gouvernement ses engagements. La vie de ce jeune Gabonais de 24 ans, qui risque maintenant de perdre l’œil gauche après l’usage de ses mains, est devenue un calvaire.

Yann Engonga avait été évacué à l’Hôpital d’instruction des armées de Libreville (hôpital militaire). Le gouvernement s’était engagé à prendre en charge ses soins de santé ainsi que sa nouvelle vie à la suite de l’accident dont il avait été victime. Il avait perdu l’usage de ses mains. Les débris de la grenade lui font courir le risque de perdre l’usage de l’œil gauche.

Depuis sa sortie de l’hôpital militaire, le 21 avril 2021, le jeune compatriote est abandonné à lui-même, malgré les nombreuses sollicitations en direction du gouvernement qui avait promis de « tout prendre en charge sur instructions du président de la République ». Le ministre de la Santé et la Première ministre avaient pourtant reçu sa famille et lui avaient demandé de constituer un dossier, lequel demeure sa suite.

Au moment des faits, Yann Engonga était en classe de terminale. Il devait donc passer le baccalauréat. Le gouvernement s’était engagé à l’envoyer poursuivre ses études à l’étranger, du fait de sa situation. « C’est ce que nous avaient dit les conseillers de la Première ministre qui nous avaient reçus », confie le jeune homme, visiblement désespéré. « A chaque fois qu’on va vers le gouvernement, on nous fait balader. Depuis la sortie de l’hôpital, c’est ma famille qui fait tout et cela devient compliqué », se plaint-il.

Cette situation compromet l’avenir du jeune compatriote. Le gouvernement gagnerait à prendre ses responsabilités pour ne pas laisser sur le bord de la route un citoyen qui pourrait contribuer à sa manière au développement du pays.

Dess BOMBE