En l’absence d’un centre d’examen dans leur localité, les candidats de Medouneu, dans le Woleu-Ntem, doivent aller passer le baccalauréat à Oyem, le chef-lieu de la province. Seulement, c’est dans des camions, comme du bétail, que les pouvoirs publics ont choisi de transporter ces futurs cadres du pays. Quiconque sait l’état calamiteux de la route s’imagine aisément le calvaire que ces compatriotes ont enduré pendant le trajet.

Dans le contexte gabonais, les candidats de Medouneu peuvent s’estimer chanceux, si l’on compare leur sort à celui des élèves (mineurs) du village Massima, dans le département de l’Ogoulou (Mimongo), dans la province de la Ngounié, qui dont dû parcourir à pied 90 kilomètres pour rallier le centre d’examen du certificat d’études primaires se trouvant à Yeno.

Que ne ferait-on pas pour réussir ? Cela ne saurait cependant servir d’excuse pour les pouvoirs publics, dont le devoir est de garantir l’égalité des chances.

Brandy MAMBOUNDOU