Ballack Obame enfin libre !

Par Nicolas NDONG ESSONO / 16 sep 2021 / 0 commentaire(s)
Ballack Obame toujours souriant malgré cette étape difficile

Si SOS Prisonniers se réjouit de cette sortie, la clameur populaire se demandera toujours les raisons pour lesquelles ce compatriote est resté autant de temps en prison. Dans tous les cas, personne ne comprend le fonctionnement de la Justice dans notre pays, sauf elle-même.

C’est une satisfaction pour de nombreux Gabonais qui, jusqu’à aujourd’hui, ne cessaient de s’interroger sur les raisons valables qui ont conduit le jeune activiste et militant de l’opposition, Ballack Obame, à Sans famille, où il a passé en gros deux (2) ans et sept (7) mois. En effet, ce dernier a officiellement retrouvé le chemin de son domicile mercredi 8 septembre dernier, après avoir été accusé d’avoir fait de la « propagande » au sujet du coup d’État manqué de janvier 2019 au Gabon, pour « inciter » la population à se soulever contre les institutions du pays.

D’après SOS Prisonniers, l’organisation non gouvernementale spécialisée dans la réinsertion des prisonniers et le respect de leurs droits, dirigée par Lionel Engonga lui-même juriste de formation, « La chambre d’accusation a finalement requalifié le crime d’atteinte à la sûreté de l’Etat en délit de propagation à trouble à l’ordre public et incitation à la révolte contre l’autorité de l’Etat (article 88 du Code pénal gabonais). Ballack Obame avait été condamné le 28 juillet dernier à 2 ans et 7 mois d’emprisonnement ferme, et à 15 millions de Fcfa de dommages et intérêts, pour le délit susmentionné. C’est finalement ce mercredi 8 septembre 2021 que le jeune Ballack Obame a recouvré la liberté, après avoir purgé sa peine », souligne le communiqué de l’ONG dont Gabonclic.info a reçu copie le vendredi 10 dernier.

Pour Lionel Engonga, c’est une joie que de voir ce dernier en liberté car « SOS Prisonniers Gabon, souhaite à Ballack Obame un bon retour parmi les siens et que Dieu veille toujours sur lui », peut-on lire dans le document. Enfin, l’ONG rappelle au passage qu’à son entrée en prison le 7 février 2019, il avait subi, tout comme les autres prévenus du coup d’Etat manqué, un isolement total qui a duré 6 mois, sans possibilité de voir ses proches.

Dans une lettre à leur juge d’instruction, les détenus Kelly Ondo, Ballack Obame et le gendarme Gilles Yoka se plaignaient des maltraitances que leur faisait subir un gardien. Les trois prévenus auraient été par exemple privés de téléphone et auraient été placés en isolement sans motifs apparents, sinon ethniques. Pour l’ONG, c’est « une violation totale de ses droits et un traumatisme important pour tout être humain », a-t-il lancé.

Nous ne pouvons que lui souhaiter un bon retour !

Vichanie MAMBOUNDOU

Article du 16 septembre 2021 - 9:49am
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