Barreau du Gabon : c’est la pagaille !

Par Nicolas NDONG ESSONO / 29 mar 2022 / 0 commentaire(s)
Me Moumbembé ne va pas se laisser faire.

Entre l’un de ses membres, Me Irénée Mezui Mba, actuellement en détention préventive à la prison centrale de Port-Gentil, pour escroquerie présumée de 700 millions de Fcfa au détriment de la Société gabonaise de raffinage (Sogara), et deux avocats suspendus… le magistère du Bâtonnier Lubin Ntoutoume tangue de partout. L’implosion n’est pas loin…

Comme si c’était écrit d’avance qu’il allait échouer, le magistère de Me Lubin Ntoutoume à la tête du Barreau du Gabon vire à la pagaille. Complètement plongée dans de fortes turbulences, la structure qu’il dirige serait sur le point d’imploser. Et pour cause. Suite à l’incarcération de Me Irénée Mezui Mba à la prison de Port-Gentil, accusé d’escroquerie de 700 millions de Fcfa en défaveur de la Sogara, et après le plaidoyer du Barreau dénonçant les conditions de son arrestation, Me Jean-Paul Moumbembé appelait ses confrères à l’organisation d’une Assemblée Générale Extraordinaire. Et pas que !

Le Barreau du Gabon est dans la tourmente.

Dans un audio qui a fuité sur les réseaux sociaux, cet avocat dénonçait l’attitude de ses jeunes confrères issus de l’ethnie Fang qui avaient quelques gestes inappropriés face aux espèces sonnantes et trébuchantes. Des propos jugés graves par le Barreau du Gabon qui, le vendredi dernier, a suspendu Me Jean-Paul Moumbembé de ses fonctions pour 6 mois. Il n’en fallait pas plus pour susciter les questionnements de la clameur populaire.

Tant, en l’espèce, si le Barreau du Gabon dénonce les conditions d’arrestation de Me Irénée Mezui Mba, en l’inverse, et pour rester constant sur le respect de ses principes, pourquoi Me Lubin Ntoutoume n’a-t-il été ni appelé, ni entendu, ni jugé ? Du coup, conscient de ses droits, dans un post en circulation sur les réseaux sociaux, Me Jean-Paul Moumbembé avertit : « Je compte faire bon usage de mes droits de recours tout en rappelant que toute délibération du Conseil de l’Ordre n'est point exécutoire même s'il est dit qu'à tout moment l'avocat peut être suspendu de ses activités comme le souligne la Jurisprudence du Conseil d'Etat en ma possession ». C’est donc chaud devant !

Comme si cela ne suffisait pas Me Ferdinand Abena Bidzo’o a, à son tour, été suspendu pour trois mois. Au motif qu’il aurait plaidé alors même que le Barreau du Gabon a décrété le boycott des prétoires par les avocats.

Nicolas ndong Essono

 

Article du 29 mars 2022 - 11:30am
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