Alors qu’Ali Bongo annonçait presqu’officiellement sa prochaine participation à la présidentielle de 2023, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) prenait langue avec les populations de la capitale économique.

Plus les jours passent, plus les choses s’éclaircissent dans la sphère politique nationale. Après avoir levé les mesures barrières de lutte contre la pandémie à coronavirus, instaurées depuis deux ans, Ali Bongo a concomitamment annoncé officiellement sa candidature à la prochaine élection présidentielle à la faveur de la célébration du 54^ème anniversaire du Parti démocratique gabonais, le 12 mars 2022. Une annonce qui ne semble point rencontrer, pour le moment, l’adhésion de plusieurs Gabonais. Pour cause : son bilan, après près de treize ans au pouvoir, ne semble guère convaincre, même au sein de sa formation politique où les humiliations, les règlements de compte…rythment le fonctionnement du parti créé par Omar Bongo en 1967 à Koula-Moutou.

C’est donc fort de cet état d’incertitude dans l’opinion nationale que l’opposant Alexandre Barro Chambrier, conscient du risque que pourrait courir le pays, si le PDG continuait à se maintenir au pouvoir, multiplie ses rencontres avec les populations. Plutôt que d’offrir aux Gabonais un « concert gratuit » le peuple réclamant des meilleures conditions de vie. C’est ce que l’on peut retenir de l’adresse du président du RPM aux populations de l’Ogooué-Maritime

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Au moment où Ali Bongo s’exhibait sur une scène, comme dans un carnaval de bal masqué, sur le site précaire du Jardin botanique, une délégation du RPM conduite par Alexandre Barro Chambrier séjournait depuis bientôt une semaine dans l’Ogooué-Maritime. Pour tenter d’apporter un semblant d’apaisement aux Gabonais qui vivent dans une véritable misère, dans l’indifférence totale du pouvoir PDG.

A son arrivée à Port-Gentil, Alexandre Barro Chambrier n’est pas resté sur place. En effet, dès le vendredi 11 mars, il a effectué un déplacement au Conseil communal des sages de la cité pétrolière. Un organe consultatif créé par le défunt maître Pierre-Louis Agondjo Okawé en 2001. « J’ai été chaleureusement accueilli par le président Jean Philippe Igouwe, son bureau et l’ensemble des présidents représentants les quatre arrondissements de la commune. Et j'ai été suffisamment édifié sur les questions liées à l’organisation et au fonctionnement de cet organe. Pendant ces échanges, j’ai particulièrement apprécié l’attachement et la volonté des membres de ce groupe aux valeurs d’unité et de cohésion », a souligné le président du RPM. Avant sa rencontre avec le roi des Orungu, Re-Ntyuga et l’ensemble de son bureau.

Durant le séjour portgentillais de la délégation du RPM, son président a procédé à des nominations des responsables locaux du parti, dans le premier arrondissement, à l’instar du conseiller du président, Richard Noubogou James et du chargé de mission du président, Kevin Moukadi. Par ailleurs, il est très important de souligner que ce déplacement dans la quatrième province du pays, s’inscrit dans la campagne de maillage de l’espace politique gabonais dans la perspective de la présidentielle de 2023.

Pour rappel, depuis février 2021, l’ancien fonctionnaire du fonds monétaire international (FMI), ancien ministre et actuel président du RPM a déjà sillonné quatre des neuf provinces du pays. À savoir : le Woleu-Ntem, le Haut-Ogooué, l’Ogooué-Ivindo et la Ngounié. Ces rencontres donnent aussi lieu à l’installation de certains responsables locaux du parti dans les provinces visitées.

Elzo Mvoula