Bras de fer au CLR : Nicole Assélé n’est pas prête à lâcher-prise

Par Brandy MAMBOUNDOU / 10 mar 2022 / 0 commentaire(s)
Nicole Assélé tient tête à son père Jean Boniface Assélé.

L’exclusion de Nicole Assélé de ses fonctions de déléguée générale du CLR et de militants de cette formation politique a été actée par le président-fondateur Jean Boniface Assélé au cours d’une réunion du directoire, au Cabaret des artistes, siège du CLR. C’est l’information qui nous est parvenue ce dimanche 6 mars dans la matinée.

Au moment où le président-fondateur du Centre des libéraux réformateurs présidait une réunion du directoire du parti, dont l’ordre du jour était essentiellement axé sur l’exclusion de trois membres du parti, à savoir Nicole Assélé, Alexandre Désiré Tapoyo et Levy Mbinah Mbinah, l’ex-déléguée générale, qui conteste son exclusion et celle de son adjoint, était en conclave avec ses proches collaborateurs au 1er arrondissement de Libreville.

Même si le site de cette réunion n’a pas été spécifiquement indiqué, tout porte à croire que le domicile de l’ex-délégué général adjoint accueillait cette réunion. Une action qui tend certainement à minimiser les décisions prises par le président-fondateur Jean Boniface Assélé. « Le malentendu vécu aujourd’hui par le CLR est plutôt né d’une inobservation des textes fondamentaux internes, pourtant communément élaborés et validés par tous à l’occasion de notre congrès tenu en 2019 », explique la lettre d’information.

Un véritable quiproquo

Alors que la déléguée générale s’appuie sur la validation des recommandations du congrès extraordinaire de septembre 2019, le président-fondateur clame haut et fort qu’il n’a jamais signé le rapport général dudit congrès. Un dialogue de sourds semble s’installer entre les deux parties de ce bras de fer. Car Nicole Asséné conteste vigoureusement son exclusion du CLR, arguant qu’elle a été élue par un congrès et qu’elle n’entend pas se soumettre à une décision unilatérale. « (…) J’ai indiqué que loin d’un attachement viscéral à une fonction au demeurant passagère, la fonction de délégué général traduit uniquement mon souci majeur de respecter et de faire respecter la règle de droit, seul gage sauvegarde de l’intérêt général propice à l’émancipation de chaque militant ou militante », a rappelé la note explicative de l’exclue.

Ne prenant donc point en considération les dernières décisions du président-fondateur du CLR, Nicole Assélé se projette sur les futures élections locales. « (…) Concernant en particulier les élections locales à venir, j’ai exhorté les uns et les autres à redoubler d’ingéniosité, d’ardeur, de vigilance et de mobilisation afin de permettre à notre parti de reconquérir ses bastions perdus, ainsi qu’à conquérir de nouveaux terrains politiques ». Tout un programme.

Ainsi donc, vu sous ces latitudes, tout porte à croire que pour Nicole Assélé, son exclusion et celle d’Alexandre désiré Tapoyo sont nulles et de nul effet. Le bras de fer, dans ce cas est loin de connaître son épilogue, car le président du parti ne se résoudra certainement pas à cette concurrence. Sa réponse sur cette sortie ne se fera certainement pas attendre.

Vichanie MAMBOUNDOU

Article du 10 mars 2022 - 12:17pm
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