Le lundi 30 janvier dernier, vers 12 heures, un groupe de « terroristes » ont encore fait des victimes dans le nord du Burkina-Faso. On compterait au moins treize personnes parmi les décédés, dont dix gendarmes, deux supplétifs de l'armée et un civil. C’est en tous cas ce qu’a annoncé, mardi 31 janvier, l'armée burkinabè dans un communiqué.

« Le bilan provisoire enregistré fait état de douze combattants tombés, dont deux VDP », selon l'Etat-major de l’armée, qui annonce également un civil parmi les victimes. « Au moins cinq gendarmes ont été blessés et une dizaine d'autres disparus et toujours recherchés », précise l'armée en affirmant que : « Côté ennemi, une quinzaine de corps de terroristes ont été retrouvés lors des opérations de ratissage qui sont toujours en cours ». L'Etat-major affirme que cette attaque a été menée par « les éléments résiduels des groupes armés qui ont entrepris de s'en prendre aveuglément aux populations » après avoir été défaits, il y a quelques semaines, par les forces engagées dans la reconquête du territoire national.

Jeudi dernier, au moins une dizaine de civils ont été tués lors de deux attaques de djihadistes présumés dans le centre-ouest du Burkina Faso, à environ 140 km de Ouagadougou. Une semaine auparavant, une série d'attaques a frappé plusieurs régions du nord et du nord-ouest du Burkina, faisant une trentaine de morts. Le Burkina Faso, en particulier sa partie nord, est confronté, depuis 2015, aux attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe de rebelles qui se multiplient. Elles ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés.

Le Burkina était aidé, depuis plusieurs années, dans sa lutte contre les djihadistes par des forces spéciales françaises basées à Ouagadougou, mais le régime du capitaine Traoré leur a demandé de plier bagage dans un délai d’un mois. Une décision motivée par « la volonté des autorités de la transition et de l'ensemble des Burkinabè d'être les acteurs premiers de la reconquête de notre territoire », selon le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo.

Avec AFP

Dess Bombe