CAN 2022 : Que cachent les multiples revendications des Panthères du Gabon

Par Brandy MAMBOUNDOU / 10 jan 2022 / 0 commentaire(s)
CAN 2022 : Que cachent les multiples revendications des Panthères du Gabon

Chose inédite dans le sport gabonais, après une mise au vert à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, la plus luxueuse ville du monde, aux frais des contribuables gabonais, qui tirent actuellement le diable par la queue, le Onze national a ouvert des chapitres de revendications avant même le début de la compétition. Question : le Onze national a-t-il réellement le désir de prendre part à cette compétition continentale ?

En effet, tout porte à croire que les Panthères du Gabon n’ont aucune ambition pour la présente Coupe d’Afrique des Nations, qui a débuté ce dimanche 09 janvier à Yaoundé au Cameroun et qui se poursuivra jusqu’au 6 février 2022. Si les Gabonais étaient habitués aux caprices de quelques joueurs, pris individuellement, il n’a jamais été constaté une telle agitation collective au sein de l’équipe nationale. Et l’on en arrive à croire qu’un complot est ourdi à l’intérieur même des Panthères du Gabon.

Comment comprendre que des joueurs, qui ont bénéficié d’une attention toute particulière pour leur regroupement d’avant compétition à Dubaï, avec une prise en charge de princes, rentrent en rébellion contre leur Nation en crachant sur les 4 millions par joueur qui leur ont été proposés par le ministère des Sports ? Ils ont réclamé plutôt 15 millions pour chacun d’entre eux, un traitement financier hors norme. Nul n’a jamais vu les joueurs d’une équipe vaincue, réclamer des émoluments pour leur prestation. Les Panthères vaincues par les Etalons du Burkina Faso et un match nul contre l’équipe de Mauritanie, en matches de préparation, ont refusé d’embarquer pour Yaoundé, conditionnant leur voyage par le paiement de leurs primes pour ces deux matches amicaux où ils ont pourtant brillé par une prestation médiocre.

Bis repetita : pour faute de versement de leurs primes de match de préparation et les primes de présence, les Panthères ont encore boycotté les deux dernières séances d’entraînement de vendredi et samedi derniers. Se souciant peu du fait que les deux grands « viveurs » de l’équipe, Pierre Emerick Aubameyang et Mario Lemina, qui constituent aussi les piliers forts de l’équipe, à leur arrivée au Cameroun, ont été testés positifs au covid-19. Ainsi rien n’assure une bonne représentation du Gabon à cette compétition.

Après ces circonstances totalement incongrues, les Gabonais en sont à se demander ce que cachent réellement ces revendications et comportements inédits dans une sélection gabonaise. Et surtout lorsque l’on considère que tous les joueurs de notre équipe nationale sont des professionnels évoluant dans les championnats les plus huppés et qui ne sont donc pas à faire des économies sur leurs traitements, on arrive à croire qu’il y a forcément anguille sous roche. L’encadrement technique n’a-t-il pas alerté les joueurs sur le fait que rien ne garantissait leur paiement après la compétition ? Autrement dit, les joueurs sont-ils au courant des caisses vides de l’Etat au point qu’Aubameyang et ses compères réclament leurs primes avant de toucher le ballon ? Du style « on n’est jamais trop prudent », comme on dit.

A Propos de Pierre Emerick Aubameyang, peut-on réellement croire que celui-ci, même s’il est convenu de croire qu’il est d’une pingrerie légendaire, puisse arriver en sélection nationale en revendiquant des miettes, quand tout le monde sait qu’il est riche en milliards de franc CFA ? Quand on sait que sous d’autres cieux, en prenant juste l’exemple de Sadio Mané, qui joue dans le même championnat que Pierre Emerick Aubameyang, construit, à travers sa région natale de la Casamance au Sénégal, des écoles dans tous les villages, l’on comprend que le Gabonais a certainement un problème. Si l’on observe que son père, Pierre Aubame (Aubame Yaya) occupe le poste de manager général de l’équipe nationale, tout devient clair. Le père n’a-t-il pas conseillé au fils, capitaine de l’équipe, de réclamer d’abord son dû avant toute compétition ? Et si l’on connaît la proximité du ministre des Sports, Franck Nguema, avec le père et le fils Aubameyang, on comprend clairement que ces revendications viennent des staffs technique et administratif de l’équipe nationale. Ils savent certainement que l’Etat présente des carences qui ne rassurent guère. Ceci pourrait expliquer cela.

Brandy MAMBOUNDOU

Article du 10 janvier 2022 - 3:19am
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