Centre des Libéraux réformateurs : Le président-fondateur Jean boniface Assélé fait l’ultime ménage

Par Nicolas NDONG ESSONO / 10 mar 2022 / 0 commentaire(s)
Jean boniface Assélé exclut sa fille Nicole Assélé et Alexandre Désiré Tapoyo du CLR

Le bras de fer qui oppose depuis près de six mois le président fondateur de ce parti à la déléguée générale, sa propre fille, semble arriver à son épilogue. En tout cas, c’est le message clair du président du CLR à la suite de la réunion de ce week-end.

Lors du directoire de ce samedi 5 mars, le président fondateur du Centre des Libéraux réformateurs, le général Jean Boniface Assélé a annoncé, devant l’assemblée, les exclusions actées par des décisions signées le 28 février dernier. Il aurait procédé à ces proscriptions pour ramener la cohésion et l’entente, disposition indispensable pour la grandeur et l’accroissement continu de cette famille politique. En plus de la déléguée générale Nicole Assélé, son adjoint, Alexandre Désiré Tapoyo est aussi sanctionné par une exclusion définitive du CLR.

Les griefs portés contre ces deux ex-responsables du parti vont de « la mise en mal de l’intégrité du parti, de la propension à contester les décisions du chef du parti, la rétention des documents administratifs, la tenue de réunions interdites par le chef du parti, l’encouragement actif et passif des actes d’insubordination et injurieux de ses collaborateurs à l’endroit du chef du parti », pour l’ex-déléguée générale.

Selon la décision d’exclusion d’Alexandre Désiré Tapoyo, il est reproché à celui-ci « l’inobservation récurrente des instructions de la hiérarchie du parti, notamment celles relatives à la suspension des installations, la propension à faire publier des articles tendancieux dans la presse, l’usurpation de mandat pour s’exprimer en lieu et place du premier responsable du parti, la tenue de discours qui nuisent à quelques partis ou personnalités alliées, la personnalisation des activités du parti par l’utilisation excessive du « moi » au détriment du « nous », l’exclusion volontaire de certains camarades du parti au programme d’installation ».

En clair, le rôle joué et la mode d’opération de ces deux exclus ont été jugés incompatibles avec la ligne politique du parti. Fort de son pouvoir discrétionnaire, Jean Boniface Assélé a donc pris des mesures d’exclusion pure et simple de ces ex-camarades. Il a aussitôt procédé à certaines nominations dont les bénéficiaires composent désormais le directoire du parti. Ainsi donc, le parti se fortifie désormais de cinq vice-présidents, respectivement : Nziengui Mihindou, Patricia Tayé épouse Zodi, Jean-Claude Ivala Boussamba, Julien Florent Assoumou Akué et Henri Révignet Ingueza. Les représentants personnels du président du parti : Anicet Bongo Ondimba, Justin Dounga et Marius Ndong Ondo bouclent cette première décision de nomination de la nomenklatura de la formation politique.

A la fin de la réunion du directoire, plusieurs participants ont marqué leur soulagement quant à la fin de ce qui paraissait comme bras de fer entre le président Jean Boniface Assélé et sa fille Nicole Assélé pour le contrôle de l’appareil politique. A ce sujet, le président du CLR a tenu à clarifier certaines positions. « Le Centre des libéraux réformateurs n’est point une formation politique familiale. Il est donc nécessaire de faire le distinguo entre la famille et le parti. Nicole est ma fille et le restera pour toujours, mais le CLR a pour seul dirigeant son fondateur que je suis, et rien n’indique que Nicole est appelée à me succéder à la tête du parti. Il faut que cela soit clair dans l’entendement commun », a déclaré Jean Boniface Assélé.

Après ce chapitre de recomposition du parti accentué par les exclusions citées plus haut, le CLR envisage sa rentrée politique dans les tout prochains jours. Quant à la tenue d’un congrès, le président Jean boniface Assélé a fait savoir que « Rien ne presse pour un congrès. Car, il nous faut des moyens pour faire venir les militants de l’intérieur du pays, assurer leur hébergement et leur restauration. Lorsque nous aurons tous les moyens nécessaires, nous organiserons un congrès ordinaire. Mais avant cela, nous procéderons, dans les jours à venir à l’installation des promus, qui se fera au cours d’une cérémonie dans les meilleurs délais. La sérénité retrouvée dans les rangs du parti, à partir de ces installations nous préparerons notre participation aux futures échéances électorales », a estimé le général Jean Boniface Assélé.

Pour être plus irrésistible, le président du CLR a rappelé que les locaux abritant les bureaux du parti sont sa propriété personnelle. A ce titre, il ne tolérera plus jamais une quelconque réunion, ne recevant pas son agrément, au siège du parti. Menaçant même d’interdire l’accès au siège du parti à certaines personnes, surtout ceux qui viennent de faire l’objet d’exclusion du parti.

Nicolas Ndong Essono

Article du 10 mars 2022 - 10:13am
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