Chronique d'une arrestation programmée (par Jean Rémy Yama)

Par Brandy MAMBOUNDOU / 13 déc 2021 / 0 commentaire(s)
Jean Remy Yama.

 

Le 17 octobre 2021, le reportage à Gabon Télévision au journal de 20h de deux enseignants-chercheurs de l’USTM laissant croire qu’ils auraient été escroqués par moi dans le cadre d’un projet immobilier, a déclenché à partir du 18 octobre une avalanche d’articles de presse me faisant passer pour un escroc et un bandit de grand chemin.

L’objectif visé par le pouvoir en décadence était de m’arrêter sous le prétexte fallacieux d’une plainte déposée contre moi pour escroquerie et abus de confiance. Le pouvoir illégitime au Gabon s’est donné pour objectif, au mieux de m’emprisonner et au pire de m’éliminer physiquement avant 2023 convaincu que je serais candidat ou que je jouerais un rôle capital pour la victoire de l’opposition aux prochaines élections générales au Gabon en 2023. Leur plan n’a pas fonctionné car j’étais hors du Gabon pour des raisons familiales. Arrivé au terme de mon séjour, devant la menace de mort qui pèse sur moi j’avais deux possibilités. Fuir et m’exiler jusqu’à la chute inéluctable de ce régime ou rentrer dans mon pays et continuer avec l’aide de DIEU à affronter mes bourreaux. J’ai opté pour la deuxième solution dès lundi 13 décembre 2021 je foulerais le sol de mon pays pour prendre part à la cérémonie d’hommages à mon compagnon de lutte syndicale Louis Patrick MOMBO, Secrétaire Général du SEENA, Délégué Général de la CONASYSED et Secrétaire Général de Dynamique Unitaire.

L’affaire Thierry Ekogho et Touré Abdouraman étaient le déclencheur du plan de mon emprisonnement et de mon élimination. La presse avait pour objectif de préparer l’opinion nationale et internationale à mon arrestation prévue le mercredi 20 octobre 2021 à tel point que certains journaux croyant que leur programme devrait être respecté ont annoncé mon arrestation à cette date alors que je me trouvais hors du Gabon. Une fois arrêté et privé de communication d’autres enseignants seraient venus faire des déclarations pour entretenir davantage la confusion alors que la réalité est toute autre. Les deux plaignants ont souscrit à un projet géré par la SCI Serpentin composée de 319 enseignants et chercheurs associés et 2 gérants ayant le même pouvoir financier. Toute sortie de fonds obéit au principe de la double signature. Les intéressés ont versé leur argent à la SCI et non à YAMA Jean Rémy. Thierry a versé en une fois 40 millions, sur sa parcelle de près de 1000 m2 la SCI a réalisé un ouvrage évalué par la SCI à 30 millions et à 35 millions par un expert indépendant agréé. Statutairement la SCI lui est redevable de la différence entre la valeur de l’ouvrage et la somme versée soit 10 millions. En renonçant à sa parcelle et à son ouvrage c’est le futur acquéreur qui doit s’acquitter de la valeur de l’ouvrage conformément à nos statuts. Devant son intransigeance du respect du parallélisme des formes à savoir « j’ai donné en une seule fois 40 millions je dois recevoir le même montant en une seule fois ». Même les 10 millions statutaires que la SCI lui doit, il refuse de les prendre. Aucun enseignant n’a malheureusement pas la même surface financière que lui pour trouver autant d’argent en une seule fois. Touré à qui la SCI doit 3 millions refuse de les prendre et dit s’en remettre à la décision du procureur de la république suite à leur 3ème plainte. La première plainte avait été déposée à la Gendarmerie Nationale en août 2018, le professionnalisme de l’enquêteur l’avait amené à classer le dossier en concluant qu’il s’agissait d’une affaire civile et non pénale. La deuxième plainte fut adressée à la brigade financière de la PJ toujours pour escroquerie et abus de confiance s’agissant des 40 millions de Thierry la même année. Après plus d’un mois de vas et viens incessants entre la PJ et le parquet, le procureur de la république classera le dossier pour orienter les plaignants vers le tribunal civil. Deux ans après pour les mêmes faits les deux plaignants décident cette fois de saisir le B2. Affaire à suivre.

La SCI Serpentin a 3 catégories d’associés, ceux qui doivent la SCI, ceux à qui la SCI doit et ceux qui sont à jour. Depuis 2 ans, un comité de suivi est à pied d’œuvre pour le paiement des dettes de la SCI. L’objectif du pouvoir actuel est d’instrumentaliser tous les enseignants et chercheurs à qui la SCI doit de l’argent pour qu’ils s’organisent en collectif pour porter plainte contre moi.

Dess BOMBE

Article du 13 décembre 2021 - 10:24am
Article vu "en cours dév"

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