Dans un post publié sur les réseaux sociaux, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, un acteur bien connu de la société civil, très actif dans l’association Copil Citoyen, s’est élevé contre l’organisation d’une concertation politique. Une rencontre politique qui se tient en ce moment dans la capitale gabonaise entre la classe politique de tous les bords. Selon le membre du Copil Citoyen, les véritables requérants des présentes assises ont été oubliés au profit d’une classe politique hétéroclite, qui n’a rien demandé et qui tiennent aujourd’hui le haut du pavé. L’intégralité du post.

Le Premier Ministre a lancé ce jour les travaux de la concertation politique réunissant 40 représentants de la Majorité et 40 Représentants de l'Opposition ce, sans la présence des principaux acteurs ayant appelé à cette rencontre, mais et surtout ayant réfléchi sur l'objet de la rencontre : « Amélioration du processus électoral pour des élections apaisées et démocratiques ».

En rappel, trois principaux acteurs ont réfléchi et présenté à l'opinion leurs travaux sur l'amélioration du processus électoral :

1. l'Opposition conduite par l'Union Nationale, le RPM, PRC, etc... qui ont rédigé et déposé auprès des institutions dont la Cour constitutionnelle, le ministère de l'Intérieur, etc... leur mémorandum.

2. Le parti politique de l'Opposition RÉAGIR : qui a lui aussi rédigé un mémorandum et déposé auprès de qui de droit.

3. La Société Civile à travers le COTED-Gabon : qui a rédigé une nouvelle proposition du code électoral du Gabon portant sur la réforme de 50 articles de l'actuel code, élaboré en s'appuyant sur les codes électoraux du Sénégal, du Bénin, de la RDC et du Kenya afin de hisser notre code aux standards de ces pays organisant souvent des élections apaisées.

Aussi, c'est toujours à l'initiative de Mme Paulette Missambo de l'Union Nationale, que les acteurs politiques, la société civile et les acteurs religieux avaient lu une déclaration commune appelant le Chef de l'État à organiser une rencontre autour des élections, rencontre à laquelle il a donné suite dans son discours de vœux à la Nation.

Seulement, à l'heure où s'ouvrent la fameuse concertation, ni l'Union Nationale de Paulette Missambo, le RPM d'Alexandre Barro Chambrier, RÉAGIR de François Ndong Obiang, le PRC de Therence Gnembou Moutsona, encore moins la société civile à travers le COTED-Gabon ne prennent part à cette réflexion sensée traiter de la question électorale.

Ce sont par contre ceux de la Majorité n'ayant jamais émis le vœu de réformer le processus électoral, la majorité des partis dits de l'opposition n'ayant jamais, eux aussi, porté une réflexion sur le sujet et ceux militant en faveur d'une transition à la tête du pays, qui se retrouvent pour prétendre discuter d'un sujet n'ayant jamais suscité leur intérêt.

Quel résultat peut-on, en réalité, attendre d'une pareille rencontre en dehors des de la distribution des perdiems et des photos à pas en finir ? C'est bien de se sentir légitime à débattre sur un sujet, encore qu'il faille démontrer de l'intérêt pour le sujet et surtout de la compétence en la matière. Mais vu que nous sommes à la 14ème année des maquettes sans réalisations, je ne serai pas surpris qu'un autre éléphant blanc sorte de cette concentration, animée par les profils désintéressés sur le sujet mais intéressés par les avantages que le sujet offre.

Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO