Une étude comparative, menée par nos soins et de notre propre initiative, permet de constater que la période qui va de juillet à septembre, voire octobre, enregistre le moins de cas de contamination à la Covid-19 et de décès dus à la pandémie au Gabon. Par contre, le premier trimestre de l’année est un moment à hauts risques. La maladie a fait son apparition dans le pays en mars 2020 et mars 2021 demeure le mois le plus meurtrier, avec 31 décès sur un total de 159 jusque-là.

Depuis que le Gabon a eu son premier malade de la Covid-19, le 12 mars 2020, au total 24 984 cas positifs ont été signalés sur 873 543 tests pratiqués. De ces personnes atteintes, 24 598 ont recouvré la guérison. Il reste 227 cas actifs, étant donné que 159 porteurs du virus y ont succombé.

Si le mois de février 2021 est celui où l’on a relevé le plus de cas positifs (3 816), septembre 2020 est celui de la plus forte décrue, avec juste 170 cas. En termes de personnes hospitalisées, le pic a été atteint au mois de juin 2020 avec 1 614 hospitalisations. Ce qui contraste avec les 59 hospitalisations en octobre de la même année.

En ce qui concerne les décès, le mois de mars 2021 aura été le plus meurtrier (31 décès, dont 4 personnels de santé). Par contre, les mois de septembre et octobre 2020 n’ont connu que 1 décès chacun. Le mois de mars 2020 également n’a enregistré que 1 décès, mais le pays découvrait la maladie sur son sol.

S’agissant des personnes en réanimation, mars 2021 bat encore le record, avec 357 cas. Septembre 2020 est le mois ayant enregistré le moins de personnes en réanimation : 23 cas. Tout en étant le plus meurtrier, le mois de mars 2021 a connu le plus grand nombre de guérisons (3 269), contre seulement 30 en avril 2020.

Mars 2021 a ceci de particulier que c’est le mois où l’on a réalisé le plus de tests jusque-là, à savoir 95 906 sur les 873 543 tests pratiqués. Tandis qu’avec 8 811 tests, le mois de mai 2020 est celui qui a connu le moins d’affluence.

L’Estuaire, l’Ogooué-Maritime et le Haut-Ogooué, les trois provinces les plus peuplées, sont naturellement les plus touchées par la pandémie. Mais à travers le pays, l’on note une rémission. Lancée en mars 2021, la vaccination doit y avoir contribué. De quoi pousser les pouvoirs publics à lever certaines restrictions s’agissant des déplacements à l’intérieur du pays, tout en insistant sur le respect des mesures barrières, notamment le port du masque et la distanciation physique.

Paradoxalement, la saison sèche, période des grandes vacances, synonymes de déplacements donc de risques de circulation rapide de la Covid-19, enregistre une forte décrue.

Dess BOMBE