La période des grandes vacances scolaires est un moment où plusieurs familles vivant à Libreville vont se reposer en province. Ce déplacement permet également aux enfants de s’approprier la culture des ethnies de leurs parents. Mais avec certaines des mesures gouvernementales de lutte contre la Covid 19, les voyages deviennent un véritable parcours du combattant.

Pour quitter le Grand Libreville, il faut brandir un test PCR négatif et une autorisation de sortie ou laissez-passer. Si la demande du premier document est plus ou moins facile, celle du second doit être motivée. « Tout est fait pour nous empêcher de voyager et nous étouffer ici à Libreville », s'insurge un citoyen à la gare routière du PK8. Non sans relever une forme de discrimination : « Comment peut-on exiger un laissez-passer pour les voyageurs par voie terrestre et ne pas le faire pour ceux qui empruntent les voies ferroviaire et maritime ? »

Du côté de la gare ferroviaire d’Owendo, les plaintes ne manquent pas. « Comment comprendre qu’après la réservation des places de train, il faut aller faire un test PCR qui sort parfois après le jour prévu pour le voyage ? » fait remarquer un candidat aux vacances dans une province du Sud-Est. Il faut dire que la demande étant forte, les places en train se font rares.

Ces contraintes condamnent plusieurs familles à reporter ou, carrément, à annuler leurs vacances au bercail. Et malgré les statistiques qui indiquent une tendance baissière des cas de contamination pendant la saison sèche, entre juillet et septembre, les choses risquent de ne pas s’arranger. Le gouvernement ne donne pas l’impression de vouloir desserrer l’étau. Le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, craint une troisième vague à la fin du mois d’août. Il a réuni ce 27 juillet les autorités sanitaires impliquées dans la lutte contre la Covid 19 afin de leur faire part de cette menace annoncée par des experts.

Dess BOMBE