Débat sur les droits de l’homme au Gabon : Geoffroy Foumboula remet Bilié Bi Nzé à sa place

Par Nicolas NDONG ESSONO / 15 juin 2022 / 0 commentaire(s)
Les droits de l'homme sont-ils respectés au Gabon? Si c'est oui pour pour Bilie Bi Nze, ce n'est pas le cas bon

Depuis quelque temps, le traitement réservé aux hommes et femmes conduits dans les maisons d’arrêt au Gabon, à Libreville en particulier, laisse à désirer. Si certains, du côté des gouvernants estiment que le pays a évolué du fait de son intégration au Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies, pour d’autres, à l’instar des membres de la société civile, il n’en est rien dans la pratique.

Dans une publication sur son compte Facebook datée du vendredi 10 juin 2022, Geoffroy Foumboula Libeka, membre très actif de la société civile, a recadré Alain Claude Bilié Bi Nzé. Il répondait au très verbeux porte-parole du gouvernement, qui a semblé ignorer les multiples ratifications du Gabon au respect des droits de l’homme, lors d’une conférence de presse organisée le même jour.

À celui qui fut d’ailleurs ministre des Affaires étrangères il y a quelques mois encore, Geoffroy Foumboula Libeka a tenu « à faire le développement suivant : depuis 1960, le Gabon est membre de l’ONU et un des premiers sur le continent à faire ratifier la déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que le pacte international relatif aux droits civiques et politiques. Depuis 2020, le Gabon est membre du Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies. Et membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations-Unies ».

Or, il est triste et accablant de constater que depuis 2020, le groupe de travail sur les arrestations arbitraires du Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies, conseil au sein duquel le Gabon siège comme membre parmi les 15 élus en 2020, avait rendu un avis. « Cet avis rendu par le Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies a qualifié, après avoir mené ses investigations, la détention de Brice Laccruche Alihanga, Grégory Laccruche Alihanga, Patrick Tanasa, Julien Engonga Owono et Geaurge Ndemengane Ekoh, de détention arbitraire », a-t-il fustigé.

Si le ministre de l’Eau et de l’Énergie semble ignorer tout cela, le porte-parole du Copil Citoyen invite ce dernier à un peu plus de modestie, face aux avocats de ces prisonniers politiques qui ne feraient que leur travail, « quand il est démontré à l’international et par les Nations-Unies que votre gouvernement viole tout ». Avant d’inviter Bilié Bi Nzé à axer sa communication sur la sensibilisation de ses collègues à une meilleure compréhension des textes ratifiés par le Gabon, pourtant claires et lisibles.

Vichanie Mamboundou

Article du 15 juin 2022 - 11:55pm
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