Décès d’Hervé Mombo Kinga : quelle société voulons-nous ?

Par Brandy MAMBOUNDOU / 08 fév 2022 / 0 commentaire(s)
Décès d’Hervé Mombo Kinga : quelle société voulons-nous ?

Si, en rendant hommage à « matricule 001 » Me Anges Kevin Nzigou à interpeller la conscience collective par à « la société dans laquelle nous voulons vivre et la place de l’humain dans celle-ci », la clameur populaire ne cesse de dénoncer les travers d’un régime violent, inhumain…qui refuse de se remettre en cause. Il y a péril en la demeure !

Question : comment la Nation gabonaise, comme une seule entité, ayant un seul destin, peut-elle transformer la cacophonie des mésententes actuelles entre Gabonais vers la symphonie des accords pour atteindre un but commun : vivre dans une société humaine marquée par la promotion des valeurs.

Ce d’autant plus que rien ni personne ne comprend la source profonde d’un Gabon dont la terreur, le déni du droit, l’obsession des dépositaires de l’autorité de l’Etat à détruire leurs semblables…rythment le fonctionnement. Le décès du combattant Hervé Mombo Kinga révèle aux yeux de tous l’une des failles de notre vivre-ensemble : le déni des droits de l’homme. Pourquoi ? La réponse est donnée par son avocat Me Anges Kevin Nzigou : « il a passé plusieurs mois en détention, dans des conditions parfaitement inhumaines. Et en ma qualité d’avocat, je reste amer sachant que son incarcération a indéniablement porté atteinte à son état général de santé. Le groupe de travail de l’ONU contre la détention arbitraire avait d’ailleurs demandé que des examens approfondis soient pratiqués aux frais de l’Etat et qu’une indemnisation lui soit allouée. Bien entendu l’Etat défenseur incantatoire des droits de l’Homme a naturellement ignoré ces recommandations ».

Alors, pourquoi l’Etat n’avait-il pas obtempéré à cette indication du groupe de travail de l’ONU ? D’où l’urgence, pour soutenir l’interpellation de cet avocat qui demande aux uns et aux autres de « nous questionner sur la société dans laquelle nous voulons vivre et la place de l’humain dans celle-ci ».

A l’évidence, les dépositaires de l’autorité de l’Etat du moment pensent que cela n’arrive qu’aux autres ; ignorant qu’ils pourraient être dans la même situation demain. Du coup, il est plus qu’urgent de revoir le modèle de société dans laquelle nous voulons vivre. Sinon, le Gabon et les Gabonais courent vers un suicide collectif.  

Brandy MAMBOUNDOU

Article du 8 février 2022 - 6:16pm
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