Drôle de corrélation !
En vue de faire face à la deuxième vague de la pandémie de la Covid-19, le gouvernement a durci les mesures dont les plus décriées sont : le confinement du Grand Libreville, le couvre- feu, ramené à 18 heures, ainsi que l'obligation de présenter un test Covid négatif en vue des déplacements hors du Grand Libreville, l'accès aux restaurants et aux lieux de culte. Parallèlement, des brigades mixtes contrôlent l'effectivité des mesures barrières dans différents commerces.
Sur le plan épidémiologique, plus de 2000 cas positifs. Quant au nombre de décès, le chiffre de 100 sera franchi dans peu de jours. Dans tous les cas, nous sommes très loin de l'objectif ambitieux à la baisse de 50 cas par jour fixé par la Première ministre pour le mois de mars.
Paradoxalement, ce durcissement se traduit non par une réduction des cas de contaminations mais, au contraire, par leur considérable augmentation. Pis, il y a comme une corrélation (positive) entre les deux phénomènes. Comment l'expliquer ?
Le ministre de la Santé le met sur le compte de l'incivisme des populations, enfermées dans un déni de la maladie et, surtout, dans la défiance des mesures restrictives. À qui la faute, pourrait-on dire ?
Dès le départ et en dépit de toutes les interpellations, la crise sanitaire s'est transformée en crise sécuritaire. Le fait de placer le pays en état de siège ne règle aucun problème sanitaire, d'autant que la force armée est exclusivement orientée vers la répression.
À une armée en treillis, on aurait dû privilégier une armée en blouses blanches, arpentant « les mapanes », organisant des caravanes de sensibilisation et de dépistage. Depuis un an de gestion de la pandémie, la situation aurait pu évoluer autrement.
Chronique de Jean Valentin Leyama
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