Depuis ce 18 juin, les enseignants ont commencé à percevoir les vacations liées aux examens de la session 2020. Le non-paiement de ces émoluments faisait peser une menace sur le déroulement des examens de cette année, particulièrement le baccalauréat. 

Les cours ont connu des perturbations ici et là, notamment à Libreville, à la suite de la levée de boucliers de plusieurs enseignants, dont ceux d’éducation physique et sportive, qui conditionnaient l’organisation des épreuves sportives du baccalauréat au règlement des vaccinations. Une situation qui a conduit le Syndicat de l'éducation nationale (Sena) à donner de la voix le 16 juin. « Celà fait des années que les syndicats, notamment le Sena, demandent aux enseignants de ne pas aller aux examens si le paiement des vacations n'est pas garanti immédiatement après service fait comme cela se passe dans d'autres pays, à l'exemple du Sénégal, du Bénin du Togo et de bien d'autres », a expliqué Fridolin Nvé Messa le leader du Sena. 

Le gouvernement, par l'entremise du ministre de l'Education nationale, a alors dressé un calendrier de paiement allant du 18 juin au 6 juillet 2021. Toutefois, « cette prime ne constitue pas un élément de rémunération qui peut impacter significativement et durablement nos conditions de vie surtout au moment de la retraite », a tenu à nuancer Fridolin Nvé Messa. 

En conséquence, il a invité ses collègues à rester concentrés sur les points de revendication à même de changer leur quotidien véritablement. « Le Sena demande aux enseignants et autres personnels du secteur éducation de se mobiliser pour réclamer le redémarrage de la régularisation des situations administratives bloquées depuis 2015 car c'est la carrière qui fera de nous des retraités à l'abri du besoin. » 

Le gouvernement demeure donc sous pression.

Nicolas Ndong Essono                                                                                                           21/06/2021      12:48