Déjà réputée pour ses nombreux maux sociaux, l'Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), à Franceville, apparaît dans une vidéo récente devenue virale sous un jour triste pour l’enseignement supérieur au Gabon. Deuxième université publique, ouverte dans les années 1980, elle est dans un état de délabrement très avancé.

Que ce soit les amphithéâtres, les laboratoires pour les expériences scientifiques, leDéjà réputée pour ses nombreux maux sociaux, l'Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), à Franceville, apparaît dans une vidéo récente devenue virale sous un jour triste pour l’enseignement supérieur au Gabon. Deuxième université publique, ouverte dans les années 1980, elle est dans un état de délabrement très avancs chambres des étudiants, les salles de bains et les toilettes, tout est dans un piteux état. L’incurie des dirigeants de l’USTM est telle que même l’état des pièces dédiées à l’administration est susceptible de causer la nausée aux usagers.

Alors, des questions s’imposent. Entre autres, à quoi est due cette situation pitoyable ? L’USTM dispose-t-elle d’un budget ? Si oui, à quoi sert-il donc ? Le ministre de l’Enseignement supérieur, en tant que président du conseil d’administration de l’USTM, est-il informé de l’état de l’établissement ? Si ou, quelles solutions a-t-il envisagées depuis lors ?

A cette allure, l’USTM risque de ne plus attirer personne. En dehors des récurrentes grèves des étudiants et des enseignants, elle a défrayé la chronique avec un bizutage ayant entraîné une mort d’homme. On y a également enregistré une tentative de meurtre sur des enseignants.

En effet, on a appris, il y a deux semaines, que trois enseignants auraient échappé de peu à une tentative d'empoisonnement. Une substance chimique aurait été déposée sur les poignées de leurs portes.
Est-il déjà tard pour réhabiliter l’USTM et y réinstaurer un climat propice à la poursuite des études ? Le ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Patrick Mouguiama Daouda, lui-même universitaire, faut-il le rappeler, devrait s’expliquer dans les meilleurs délais, au risque d’accréditer la thèse d’un silence complice du gouvernement.

Brandy MAMBOUNDOU