Il était le 16 septembre à Makouké. S’exprimant sur la suppression du ministère des Travaux publics, le président de cette formation politique de l’opposition a jugé qu’il faudrait plutôt changer tout le système, pour installer une saine gouvernance au Gabon.

Le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier, et sa délégation séjournent actuellement dans la province du Moyen-Ogooué. Par cette étape, le chef du RPM aurait déjà fait près d’une dizaine de tournées durant ses périples à l'intérieur du pays. À Makouké, comme partout ailleurs, « ABC » a dressé un bilan très sombre de l'actuelle gouvernance. Une occasion qui lui a permis de revenir sur la suppression du ministère des Travaux publics. Il a déclaré : « Le problème n'est pas le ministère des Travaux publics. Comment un ministère appelé à soutenir le développement, en termes d'infrastructures, peut-il être supprimé ? » Avant de revenir sur la vie chère et la précarité grandissante des populations. Selon lui, c’est tout le système actuel à la tête de l’État qu’il faudrait supprimer.

Alexandre Barro Chambrier a soutenu que la situation n'est pas irréversible. Mieux, il demeure convaincu que l'alternance politique au Gabon est loin d'être une chimère, et invite les populations à ne guère se décourager. Faute de quoi, reprocher à l’opposition son incapacité à mener son combat pour l’alternance n’aurait pas de sens. Il reste ainsi convaincu que malgré les échecs de 2016, et même auparavant, l’opposition a mûri à travers ces expériences malheureuses.

Les tournées d’Alexandre Barro Chambrier, qui, dit-on, donneraient des insomnies à ses adversaires, se poursuivent donc. Celles-ci devraient permettre à l’ancien élu du 4ème arrondissement de Libreville d’être au contact permanent des populations, toucher du doigt les difficultés du terrain, estimer les besoins et pouvoir se faire une idée des dégâts causés par le régime en place. Ces contacts seront aussi mis à profit pour instiller à nouveau l’espoir dans les esprits des Gabonais de l’arrière-pays.

Dans le Moyen-Ogooué, il est revenu sur l’architecture juridique relative à l’organisation des élections, qui nécessiterait un toilettage, d’ailleurs consigné dans un mémorandum conçu avec ses pairs de l’opposition et déposé au ministère de l’Intérieur. Mais la suite de cette requête serait restée, jusqu’à présent, lettre morte. Nonobstant, Alexandre Barro Chambrier reste persuadé que seule la détermination des Gabonais pourrait faire advenir une véritable alternance au sommet de l’État.

Elzo Mvoula