En début de cette semaine, les partis de l'opposition et ceux de la majorité ont pris part au lancement de la concertation politique initiée par Ali Bongo au Palais Rénovation de Libreville. Si lors de cette rencontre rien n'a filtré, Le chef de l’Etat souhaiterait des élections apaisées. En gros, il invite la classe politique à parler « Gabon d'abord ».

Lors du lancement officiel de cette messe politique, Ali bongo a clairement fait savoir ses attentes après ce dialogue. Pour démontrer certainement sa volonté à faire bouger les choses en matière de démocratie, il a déjà demandé que le mandat du président de la République n’excède plus cinq ans. «A l'orée de cette concertation, ma volonté est de faire évoluer cette démocratie. Aussi, conviendrait-il notamment d’harmoniser la durée des mandats politiques. Ainsi le Président de la République, le député, le sénateur, l'élu local auront tous désormais un mandat de cinq ans. Dans cette harmonisation et ce choix du quinquennat, notre pays gagnera en efficacité politique et apportera une touche de modernité dans son espace démocratique », a-t-il lancé.

Aussi, selon le président de la République, les questions électorales ne devraient pas amener les acteurs politiques à oublier les questions économiques et sociales. Car, dit-il, « la mobilisation répétée de ressources humaines, ainsi que les coûts engendrés pour chaque consultation électorale ralentissent le fonctionnement de l'État et impactent la vie d'une Nation ». En raison des délais constitutionnels prévus pour l'organisation des élections, il a invité les acteurs politiques à focaliser leurs échanges sur des questions exclusivement électorales. Le tout dans un délai de dix jours, afin de permettre au gouvernement et au Parlement de traduire en lois, dans les délais impartis, les recommandations issues de ces travaux.

Pour rappel, au Gabon, toutes les décisions prises avant les élections ont toujours été louables. Les multiples dialogues d’avant les élections, tenues dans un passé récent, peuvent en témoigner. Aujourd’hui, outre la réduction de la durée du mandat d président et les autres décisions qui vont d’ailleurs suivre, celles-ci ne sont pas à négliger. Les vraies questions sont : comment peut-on parler d’élection apaisée alors que le nouveau président du Centre gabonais des élections s’est fait sous fond de contestations ? Est-ce que le candidat qui sera élu sans aucune contestation par les Gabonais, en 2023, pourra prendre ses quartiers au Palais de Rénovation ? Si ce n’est pas le cas, alors de quelle démocratie parle-t-on ? De quel climat apaisé fait-on allusion ? Voila les questions qui taraudent les esprits des Gabonais actuellement.

Dess Bombe