Dans une interview accordée au média panafricain Jeune Afrique, le 10 mai dernier, Ali Bongo a laissé entendre qu'il était bien celui qui gérait le pays même après sa phase d’accident vasculaire cérébral (AVC). L’opinion publique se demande alors s’il n’est pas lui-même responsable de la cabale qui a suivi Brice Laccruche Aliangha et ses alliés dans l’opération scorpion de 2019.

La question hante certainement l’esprit des avocats de Brice Laccruche Alihanga, sa famille et même l’opinion nationale. En effet, visiblement conscient de ce qu’il tient comme propos, l’ancien homme fort du palais du bord de mer, Ali Bongo, apparaît comme le véritable initiateur de l’Opération Scorpion, qui a vu son propre directeur de cabinet écrouer à la maison d’arrêt de Libreville.

« Aucune décision n’a été prise sans moi », a déclaré Ali Bongo dans l’interview accordée à JA, battant ainsi en brèche les supposées prises de décisions par son épouse et son fils, toujours écroués à « Sans famille » pour les faits présumés des «détournements massifs de deniers publics et de blanchiment de capitaux ».

Aussi, les prises de parole de président déchu semblent démontrer clairement que c’est lui qui était le patron direct de Brice Laccruche Alihanga et pouvait bien répondre, comme témoin, à la demande de la défense de son ancien directeur de cabinet. Car, s’il arrive à répondre aux questions d’un journaliste depuis la Sablière, il aurait pu le faire au Palais de justice.

Il est important de rappeler que malgré sa condamnation, aucune preuve n’a été tenue contre Brice Laccruche Alihanga. Père de famille, l’ancien homme fort à la tête de la célèbre Association des jeunes volontaires émergents (AJEV), « le Blanc » va-t-il accepter cette décision ou de continuera-t-il à clamer son innocence en faisant appel au verdict prononcé à son encontre ? Affaire à suivre.

Brandy Mamboudou