Gabon : Ali Bongo tente de défendre son bilan pourtant décrié

Par Brandy MAMBOUNDOU / 02 jan 2023 / 0 commentaire(s)
Ali Bongo lors de son discours à la nation du 31 décembre 2022.

Le 31 décembre 2022, comme le veut la tradition, Ali Bongo, président de la République gabonaise s’est adressé à toute la nation. Au cours de cet exercice, le locataire du palais de Rénovation a tenté tant bien que mal de défendre son bilan depuis son arrivée à la magistrature suprême. Celui-ci est pourtant décrié par la société civile, une franche de la population et certains hommes politiques.

2009-2022, voilà bientôt quatorze longues années qu'Ali Bongo est à la tête du Gabon. A près de deux septennats, il dit avoir réalisé de nombreuses « prouesses » dans plusieurs secteurs d'activités. « Sur le plan social, pour contrer l'inflation et protéger en particulier les plus défavorisés, nous avons multiplié les efforts. Le prix de certaines denrées de première nécessité a été bloqué. D'autres produits, indispensables eux aussi à la vie quotidienne, ont été subventionnés. Et pour d'autres, l'Etat s'est privé d'une trentaine de milliards de recettes douanières afin d'en contrôler le prix. Dans cette même logique, j'ai maintenu la gratuité des transports, dont le coût pour l'Etat est pratiquement de 13 milliards de francs CFA. Cette mesure, vous l'avez plébiscitée », a-t-il indiqué.

Toujours, d'après Ali Bongo, des efforts auraient été également consentis dans la fourniture en eau et en électricité, dans le secteur de la santé, de la lutte contre la corruption. Il en serait de même pour la situation des retraités qui ne cessent pourtant de revendiquer chaque jour leurs droits. « La fourniture en eau et en électricité, importante pour la qualité de vie au quotidien, s'est, elle aussi, améliorée durant ces dernières années mais notre effort sur ce plan va être intensifié. En matière de santé, nous continuerons, comme nous l'avons fait, à construire ou réhabiliter des centres de santé. A améliorer la fourniture de médicaments. La lutte contre la corruption, celle d'en haut comme celle d'en bas, que nous menons. En matière sociale, en plus des 1.000 nouveaux retraités déjà intégrés en novembre dernier dans nos fichiers, 5.000 supplémentaires le seront en 2023. Les arriérés de pensions de retraite seront intégralement réglés dès ce mois de janvier », a-t-il promis.

Si le président de la République se montre plutôt ouvert à des pourparlers avec les autres forces vives de la nation pour une élection présidentielle plus que jamais apaisée, le fils de feu Omar Bongo n'a pas manqué de s’en prendre à ses adversaires politiques qui ne manquent pas un seul instant de s’attaquer sa gouvernance jugée « très insatisfaisante ». Ce, malgré les nombreuses richesses dont regorge le pays vert-jaune-bleu. « Face à cette menace, qui ronge notre démocratie, et mine le débat public, je voudrais vous inviter à faire preuve de maturité et de responsabilité. A ne pas écouter ni les Cassandres qui vous disent que rien ne marche, ni les charlatans qui vous disent qu'avec eux tout irait mieux », a-t-il lancé. Voilà des propos qui en disent long.

Elzo Mvoula 

Article du 2 janvier 2023 - 3:47pm
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