Gabon : Allô, allô, allô… Erlyne Antonela Ndembet-Damas, le Parquet de Makokou est inaccessible

Par Brandy MAMBOUNDOU / 01 sep 2021 / 0 commentaire(s)
Et si le ministre de la Justice trouvait une solution à cette préoccupation de ses compatriotes !

Même si, diront les pessimistes, nous naviguons au milieu d’une République plongée dans une déchéance avancée, humainement, il serait incohérent de fermer, depuis une semaine, un service public. Et pourtant, au pays de « Mapoma », au bord de l’Ivindo, c’est le cas. Et si le ministre de la Justice, pour une fois, exigeait des explications pour passer de la parole à l’acte !

Ce mercredi 1er septembre 2021 à Makokou, capitale de l’Ogooué Ivindo, si le paysage sauvage des cartes postales envié par les amoureux de la nature n’a pas changé, une catégorie des habitants de cette localité a les yeux rivés vers le ciel. Rassurez-vous, ces braves compatriotes sont loin d’être à la recherche de l’objectif de Thomas Pesquet - l’astronaute français, qui se trouve en orbite à 400 kilomètres de distance de la terre dans l’ISS depuis le 23 avril 2021 - mais veulent savoir ce qu’ils ont fait au bon Dieu pour mériter un tel sort. De quoi s’agit-il ?

Depuis une semaine, détenus préventifs, leurs avocats et leurs parents ne savent plus à quel saint se vouer, quant à leurs demandes de liberté qui légalement doivent transiter par le Parquet et ce dans un délai de moins de cinq jours. Or, le Parquet - à en croire le correspond de Gabonclic.info qui y était ce mercredi 1er/09/2021 - est resté portes closes. Parallèlement, plusieurs compatriotes qui, potentiellement, devraient bénéficier d’une liberté provisoire, sont illégalement détenus en prison.

Et pourtant, lors de son passage à l’émission « Face à Vous », le 18 août dernier, bien que très peu suivie par les Gabonais, ce face-à-face avec les Hommes des médias aura permis au ministre de la Justice, garde des sceaux, Erlyne Antonela Ndembet-Damas, d’évoquer, au regard de la surpopulation carcérale, la possibilité d’expérimenter les peines alternatives. Or, en agissant ainsi, le Parquet de Makokou ne participe-t-il pas à maintenir cette situation en l’état ?

Face donc à cette illustration parfaite de la violation des droits humains, au bord de l’Ivindo, les parents des détenus, complètement désemparés, estiment que « si Lionel Ella Engonga, le président de l’ONG SOS Prisonniers Gabon (SPG) avait été là à Makokou, on ne devrait pas être abandonnés à nous-mêmes, comme ça. Mais, il y a un Dieu, celui de la Justice divine ».

Dans tous les cas, allô, allô…Erlyne Antonela Ndembet-Damas, le Parquet de Makokou est inaccessible.

Brandy MAMBOUNDOU 

Article du 1 septembre 2021 - 4:03pm
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