Gabon : Après l’échec de la médiation, les syndicats de la Comilog annoncent l’entrée imminente en grève
Dans une déclaration de presse, parvenue à la rédaction de Gabonclic.info en date du 25 septembre 2024, les syndicats de la compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) annoncent le début d’une grève générale illimitée. Une décision qui fait suite à un revers de la médaille du ministre des Mines.
Si une sortie de crise était espérée dans les revendications sociales qui opposent les agents de Comilog à la direction générale, il n’en n’est rien, comme en témoigne la dernière communication des syndicats. En effet, les six syndicats, regroupés en collectif des défenseurs des employés de cette grande boîte, ont acté la non-réconciliation avec le ministre des Mines et ont décidé d’entrer en grève générale illimitée dès le 26 septembre 2024.
Le collectif des syndicats estime avoir respecté le Code du travail en République gabonaise, notamment en son article 400, qui stipule entre autres que « Le médiateur soumet aux parties, sous forme de recommandations motivées, des propositions en vue du règlement des points du litige, dans un délai de 15 jours francs, à compter de sa désignation ». Le délai de ces 15 jours, prévu par l’article 400 supra cité, donne lieu à des recommandations motivées, en vue du règlement du litige. Mais malheureusement, après ce délai de la désignation du médiateur, les syndicats disent n’avoir toujours pas été contactés.
Par conséquent, ils entendent entrer en grève générale illimitée et qui se sera effective sur les deux grands sites du pays. C’est-à-dire, à Owendo et à Moanda, lieu d’extradition du manganèse depuis belle lurette. Toujours dans l’optique de se mettre en conformité avec la loi et les textes en vigueur au Gabon, le collectif a souligné qu’un service minimum sera assuré. Les sites non précisés dans le texte seront fermés.
Pour rappel, depuis le 20 août dernier, un préavis de grève avait été déposé sur la table de la direction générale. Les partenaires sociaux dénoncent des conditions précaires de travail, le manque de promotion des cadres supérieurs gabonais et le manque de dialogue social au sein de la boîte. Comme première condition de négociation, ils réclament la tête de l’ADG. Après plusieurs interventions, aucune solution n’a été trouvée. L’arrivée de la PDG du groupe Eramet et sa déclaration de soutien à l’ADG Léod Paul Batolo, n'auraient fait qu’aggraver la crise.
Elzo Mvoula
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