Gabon : Barro Chambrier appelle les populations à désavouer Ali Bongo

Par Brandy MAMBOUNDOU / 16 sep 2022 / 0 commentaire(s)
Alexandre Barro Chambrier est conscient que l’alternance, dans les pays africains, n’est pas toujours chose facile.

Depuis bientôt trois jours, le président du parti de l’opposition, Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier, est dans le Moyen-Ogooué, où il appelle les Gabonais de cette province à sanctionner le pouvoir en place en 2023.

Il n’a toujours pas déclaré sa candidature à l’élection présidentielle d’août prochain. Mais ses prises de parole continuent d’enfoncer le clou dans la bière de la mal-gouvernance, tangible aux yeux de tout le peuple gabonais. Le leader du RPM, qui ne cesse de décrier les dérives du parti au pouvoir et qui a pour manager général, Ali Bongo. En effet, au cours de ses causeries qui ont débuté dans le district de Makouké, l’ancien fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI) est longuement revenu sur la dissolution du ministère des Travaux publics, qui continue à faire couler encre et salive au Gabon.

« Le problème n'est pas le ministère des Travaux publics, mais celui d’Ali Bongo. Comment un ministère appelé à soutenir le développement en termes d'infrastructures peut-il être supprimé ? C’est la preuve que l’homme ne maîtrise plus rien », a-t-il fait savoir. Dans la même occasion, il a invité les Gabonais de tous les horizons à inviter l’ensemble des populations à empêcher Ali Bongo de prendre le pouvoir en 2023, en lui refusant leurs suffrages. « À un an de la fin de son second mandat, Ali Bongo n’est pas capable de faire son bilan. Il doit pouvoir indiquer à combien de foyers, il a permis de s’alimenter en électricité ou à acquérir un logement. Il doit être capable de dire combien de structures sanitaires et de formation sont sorties de terre et fonctionne de façon optimale », a-t-il exigé.

Alexandre Barro Chambrier est conscient que l’alternance, dans les pays africains, n’est pas toujours chose facile. Surtout pour un parti qui est aux commandes depuis un demi-siècle sans partage. C’est donc, fort de ce constat, qu’il a demandé aux populations de garder le courage et de toujours rester concentré sur l’essentiel. Avec les conditions de vie qui se dégradent au fil des jours et mois qui passent, il estime qu’avec le parti au pouvoir, « il n’y a plus rien à attendre », a-t-il déploré.

Elzo Mvoula

Article du 16 septembre 2022 - 1:20pm
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