Le jeudi 15 septembre, dans l’après-midi, Bertrand Zibi Abeghe, l’ancien député de Minvoul, dans le Woleu Ntem, a rendu visite à Jean Ping avec qui il était quelque temps avant son arrestation.

C’est certainement une douche froide pour le camp d’en face lorsqu’il a appris que celui qui a refusé catégoriquement de retourner au Parti démocratique gabonais (PDG) n’a point renoncé à son engagement. En effet, ils sont nombreux, et même une certaine presse, affirmaient que l’ancien pensionnaire de la prison de Libreville ne devrait plus traiter ni avec Ali Bongo, ni avec Jean Ping. Mais, la descente au domicile de l’opposant qui continue de revendiquer sa victoire, annonce clairement le choix de Bertrand Zibi Abeghe.

La visite pour l’ancien député du Haut-Ntem était non seulement de remercier Jean Ping qui n’a jamais cessé de le soutenir durant ces longues années passées dans les geôles de la prison de Gros-Bouquet, mais également de faire un état de la souffrance qu’il aurait enduré et que certains continueraient de subir. « C’est un fils qui vient dire merci à son père. Il n’y a pas de spéculation là-dessus. Je suis Bertrand Zibi Abeghe. Quand je ne veux pas, je ne veux pas. On n’est pas encore au discours, mais à une introspection, d’abord individuelle et ensuite collective, parce que l’ami de la nuit n’est parfois pas celui du jour », a-t-il souligné.

Mieux, sans langue de bois, il a tenu à indiquer que le peuple gabonais a fait son choix en 2016. « Il a élu son Président qui est Jean Ping ». À l'entendre parler, bien qu’il n’ait pas encore donné son point de vue sur la politique actuelle, ses prises de paroles en disent déjà long. Aujourd’hui, la question qui taraude les esprits de bon nombre d’acteurs politiques est celle de savoir comment le camp d’en face perçoit-il les propos de Zibi Abeghe en deux jours seulement de sa libération. Affaire à suivre…

Elzo Mvoula