Gabon - CGE : les craintes du Copil citoyen

Par Brandy MAMBOUNDOU / 11 fév 2023 / 0 commentaire(s)
Geoffroy Foumboula, porte-parole du Copil citoyen.

Ce samedi 11 février 2023, le Copil citoyen, dans une communication signée de son porte-parole Geoffroy Foumboula, a émis les craintes de la société civile quant à un probable report des élections générales de 2023.

Geoffroy Foumboula Makosso Libeka, pour donner suite à ses propos, fonde ses craintes sur les évènements « incompréhensibles » qui s’enchainent depuis bientôt une semaine au sujet du renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections. Pour lui, à l’allure où vont les choses, rien ne semble présager une élection apaisée.

Un président dont la neutralité est contestée

Le vendredi dernier, dans un contexte plutôt inquiétant, après le mécontentement de plusieurs acteurs politiques, Michel Stéphane Bonda, ancien ministre délégué à l’Environnement et cadre du Parti démocratique gabonais (PDG), parti au pouvoir, a été porté à la tête du Centre gabonais des élections. Celui-ci a devancé, lors de son élection, Apollinaire Ondo Mvé, un magistrat de renommée internationale. Pour Geoffroy Foumboula Makosso Libeka, c’est une « violation » des textes. Car, « l’article 12 dispose que « Ne peuvent faire acte de candidature à la fonction de président du Centre Gabonais des Elections que les hauts cadres de la nation reconnus pour leur neutralité et leur impartialité ». Le président élu qui, il y’a quelques semaines, était ministre délégué à l’Environnement et demeure cadre du PDG dans la province de l’Ogooué-Lolo, ne peut, de ce fait, justifier d’une neutralité et d’une impartialité. Son élection, remet aussi en cause la moralité et les capacités intellectuelles des représentants de l’opposition au sein de ces commissions. Car comment peuvent-ils justifier ce caractère neutre et impartial d’un cadre en fonction au PDG », a-t-il fustigé.

Un report des élections ?

C’est ce que redoute le Copil Citoyen. En effet, pour Geoffroy Foumboula et ses camarades, l’élection précipitée du bureau du CGE serait, en réalité, une stratégie visant à susciter des « contestations juridiques », lui permettant de profiter de ce blocus pour justifier l’impossibilité de l’organisation des élections en cette année 2023 et peut-être d’obtenir de la concertation politique en vue, « une pseudo transition » à la tête du pays, en accordant un délai supplémentaire au Chef de l’Etat. « Position de transition défendue par le Rassemblement Pour le Gabon (RPG), le parti politique R.A.P.I.D, pour ne citer que ceux-là, dont les responsables sont membres des commissions ad hoc et spéciale. Ces soupçons sont confortés par les actions visant à réduire les lieux d’enrôlement, le refus du ministre de l’Intérieur à produire des cartes nationales d’identité aux électeurs et surtout le retard en matière de révision des listes. Ce, malgré un budget record de plus de 100 milliards pour organiser lesdites élections », a-t-il dénoncé.

C’est donc face à ce flou artistique que la société civile lance déjà un cri d’alarme à l’endroit de l’opinion nationale et de la communauté internationale, qui ne prendra pas part aux élections à venir au Gabon, sur les possibles « manœuvres » de Lambert Noel Matha qui, à le lire, menaceraient la paix, la stabilité, la cohésion et réduiraient en « cendres » l’image de la démocratie au Gabon. Surtout à quelques jours de l’arrivée de bon nombre de chefs d’Etat au Gabon pour un sommet mondial sur l’environnement.

Aux dernières nouvelles, l'installation du président du CGE serait reportée au lundi 13 février 2023, suite au calendrier chargé de Marie Madeleine Mborantsouo, président de la Cour constitutionnelle.

Elzo Mvoula 

Article du 11 février 2023 - 6:09pm
Article vu "en cours dév"

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