Pour l’animateur vedette de l’ancienne émission « Pluriel », sur Gabon Télévision, l’opposition ne semble pas savoir exactement ce qu’elle veut, après le lancement de la concertation politique initiée le président de la République.

Le journaliste ne serait plus en phase avec une certaine classe politique. C’est en tout cas le sens que l’on pourrait donner à son dernier post sur les réseaux sociaux. En effet, pour Chamberland Moukouama, la politique ne devrait pas seulement se limiter au langage. Car, selon sa conception en la matière, la politique devrait se faire plus sur le terrain. « Longtemps muet et inactif pendant le mandat de celui dont vous avez contesté la légitimité, c’est à quelques trois mois des trois élections à venir, dont la très coriace et controversée présidentielle, que vous venez parler d'apaisement, d’organisation transparente. On comprend aisément que l'une de vos plus grandes qualités politiques est sans doute de sous-estimer votre adversaire ou d'entretenir l'illusion d'être des stratèges politiques », a-t-il déploré à l’encontre de l’opposition en général.

Avant d’ajouter : « Psalmodier des slogans ou ressasser vos longues années passées à régler des problèmes non résolus du pays, ne vous confèrent point le charisme, le pragmatisme et cette niaque nécessaires à la prise du pouvoir. A multiplier les incohérences, attendez-vous, pourquoi pas, à un fort taux d'abstention et à une réclamation au retour du parti unique », a-t-il averti. Mieux, il pense d’ailleurs que les « activistes, lanceurs d'alertes et autres facebookeurs ont au moins le mérite d'être plus leaders que vous, car plus proches des populations de ce petit pays aux ressources immenses mais inégalement réparties ». A travers ce coup de gueule, on peut clairement comprendre le ressenti de bon nombre de Gabonais qui, pour eux, l’opposition ne devrait plus discuter avec le pouvoir actuel.

Nonobstant la clarté de son point de vue, notre confrère devrait savoir qu’en politique, il faut éviter la logique de la chaise vide. Comme c’est le cas actuellement au Centre gabonais des élections (CGE), où les partis de l’opposition (Réagir, l’Union Nationale et le Parti social-démocrate) qui, en voulant tout avoir, ont fini par tout perdre. Comme nous l’enseigne un vieux dicton, « On ne refuse pas un appel, mais plutôt son contenu ». Surtout lorsque cette invite vient d’un compatriote, bon ou mauvais soit-il. Car, après tout, on parle du Gabon.

Elzo Mvoula