Gabon - Commonwealth : Maganga Moussavou « nous nous sommes trompés »

Le jeudi 30 juin 2022, Pierre Claver Maganga Moussavou, président du PSD et allié de circonstance du pouvoir de Libreville, a réuni la presse nationale et internationale pour parler d’actualité. Sans langue de bois, il a dit que le Commonwealth ne sauvera pas le Gabon de ses turpitudes.
Lors de sa conférence de presse, le 30 juin dernier au siège du Parti social démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou, par ailleurs ancien vice-président de la République d’Ali Bongo Ondimba, a émis toutes ses réserves à propos de l’adhésion du Gabon au Commonwealth. Précipitation ou vitesse ? s’est-il s’est-il interrogé. Pour lui, le pays serait encore loin en matière de démocratie : « Au Ghana par exemple, le président de la République est élu pour quatre ans renouvelable une fois. Ça fait huit (8) ans, équivalent d’un mandat au Gabon. Est-ce que notre président va s’en inspirer pour fonder ou féconder la démocratie dans notre pays ? Donc il faut reconnaître que nous nous sommes trompés, et ce n’est pas cette fuite en avant qui va nous permettre d’en sortir. Il faut que nous soyons résolus à comprendre que ce pays n’appartient pas à nous, dirigeants ; il appartient à tous les Gabonais. Donc, il faut le gérer avec parcimonie, avec respect pour ceux qui nous apportent leur confiance », a-t-il dénoncé.
Mieux, pour l’ancien ministre d’Omar Bongo, cette entrée « précipitée » apparaît comme une « fuite en avant ». Car les problèmes du peuple gabonais sont liés à la « mal gouvernance ». Fort de ce qui précède, il a invité par la même occasion, l’Exécutif gabonais à élargir sa réflexion. Il ne faut pas penser qu’en adhérant au Commonwealth « et en se mettant sous l’ombrage du prince de Galles, que cela va nous protéger de nos turpitudes », a conclu le candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2023.
Brandy MAMBOUNDOU
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