La tension qui oppose le ministère de l’Education nationale et les partenaires sociaux semble encore loin de trouver son épilogue. La tutelle semble éprouver d’énormes difficultés pour mettre en place des solutions concrètes pour sortir de la crise qui perdure depuis plusieurs années.

Le samedi 26 mars 2022, s’est tenue une assemblée générale de la coalition Sena-Conasysed à l’école publique Martine Oulabou. Au cours de cette rencontre, plusieurs points ont été débattus. Au sujet du dialogue social, il ressort que les travaux de cette rencontre ont pris fin et le rapport des travaux sera bientôt transmis au ministre et que le retard observé serait lié à l’organisation du concours de l’Education nationale.

S’agissant du guichet spécial de la Fonction publique, la demande formulée par les syndicats au ministre de la Fonction publique aurait été rejetée. Le ministre estime que le travail fait a abouti au traitement de tous les dossiers qui étaient en souffrance au niveau de l’Education nationale. « Les partenaires sociaux ont insisté auprès de la Fonction publique sur la publication des listings des régularisations de situation administrative au ministère de l’Éducation nationale, qui a promis à nouveau d’écrire à sa collègue de la Fonction publique afin que cette demande aboutisse », souligne le communiqué de presse dont la rédaction a reçu copie. 

Après avoir effectué le bilan du travail effectué par le bureau de la coalition durant les deux mois de la suspension de la grève, la parole a été donnée à la base pour appréciation. Cette dernière a jugé les efforts du gouvernement assez satisfaisants avant d’encourager le bureau à poursuivre le travail dans le cadre partenarial. Enfin, avant de mettre un terme à l’assemblée générale et à l’issue du vote à mains levées, les enseignants se sont prononcés pour la poursuite de la suspension du mouvement de grève. Ils disent vouloir accorder un peu de temps au nouveau ministre pour lui permettre d'agir efficacement sur les dossiers en cours, puisque le dialogue se poursuit. Entre temps, la situation de Jean-Rémy Yama a fait l’objet d’âpres discussions. La Conasysed prépare une grève générale sur toute l’étendue du territoire pour soutenir le leader syndical et le sortir d’un emprisonnement que l’opinion publique trouve injuste parce qu’injustifié. 

Les semaines de reprise de cours le 11 avril prochain pourraient bousculer l’entente cordiale entre Camélia Ntoutoume, la ministre de l’Education nationale, et les syndicats du secteur.

Brandy MAMBOUNDOU