Depuis l’instauration d’un nouveau système de ramassage des ordures par la société Clean Africa, les habitants du 6e arrondissement de Libreville expriment leur mécontentement. Mis en place pour lutter contre l'insalubrité, ce mode de collecte, loin de faire l'unanimité, suscite des tensions et donc de l'insatisfaction au sein de la population.

La méthode consiste à ramasser les ordures trois fois par semaine, à 18 heures et à 21 heures. Les résidents sont tenus de déposer leurs déchets en bordure de route en attendant le passage des camions de collecte. Mais dans la pratique ce système pose problème. En effet, les propriétaires des maisons situées le long des routes principales dénoncent l’accumulation de détritus devant leurs habitations. Ils déplorent le fait de se retrouver malgré eux avec des tas d'ordures devant leurs portails et où le ramassage serait aléatoire.

Pour remédier à ces incommodités, certains habitants suggèrent une révision de la stratégie de collecte. Pour eux, la réintroduction des bacs à ordures publics, autrefois placés à des points stratégiques, serait une solution plus pratique.

Clean Africa avait mis en place ce système dans l’optique d'améliorer la propreté urbaine et de mieux réguler la gestion des déchets dans la capitale gabonaise. Selon la société, les bacs à ordures, bien que pratiques, étaient souvent mal utilisés et débordaient fréquemment, contribuant à l’aggravation de l'insalubrité dans plusieurs quartiers.

La situation reste donc délicate. Si d’un côté, Clean Africa cherche à moderniser la gestion des déchets, de l'autre, les habitants réclament une solution qui prenne en compte la réalité de leur quotidien. Une concertation entre les différentes parties prenantes semble désormais nécessaire pour trouver une issue satisfaisante.

Darrelle Mamba