Gabon : Entre boycott des retraités et espoirs des travailleurs à l’occasion de la fête du Travail

Par Brandy MAMBOUNDOU / 02 mai 2022 / 0 commentaire(s)
Les retraités civils et militaires devant l'immeuble Arambo.

Fêté à travers la planète, le 1er mai est une manifestation qui rappelle, dans son sens, ses origines, depuis 1886, aujourd’hui la fête du Travail est classée parmi les plus importantes manifestations publiques. Au Gabon, l’édition de cette année a été marquée plus par les revendications des centrales syndicales.

La fête du Travail est un instant de joie à travers lequel l’employé et l’employeur se partagent un repas ou un verre. C’est aussi le moment où l’on est censé assister à des récompenses, particulièrement des décorations comme une reconnaissance de l’employeur à l’employé. Mais malheureusement aujourd’hui, force est de constater que cette manifestation a été marquée par la manifestation des colères, frustrations et attentes interminables des travailleurs.

Ce 1er mai 2022 a aussi été l’occasion pour plusieurs retraités civils et militaires d’observer un mouvement d’humeur devant les locaux de l’immeuble Arambo, où se déroulait la cérémonie officielle en présence du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda. L’objectif de ce sit-in improvisé avait pour objectif d’attirer l’attention du gouvernement sur les multiples revendications socio-professionnelles toujours insatisfaites.

Les retraités civils et militaires ne lâchent rien

En effet, pour ce dimanche 1er mai, plusieurs retraités se sont mobilisés devant l’entrée de l’immeuble Arambo, munis de banderoles sur lesquelles étaient inscrites leurs revendications toujours en attente d’application. « Nous profitons du 1er mai parce que nous savons que le Premier ministre est à Arambo pour les discours officiels. Nous profitons de cette situation parce que le Premier ministre a toujours observé un mutisme méprisant face aux situations des retraités. Nous avons initié des correspondances à la Primature, le Premier ministre n’a jamais daigné nous répondre pour ouvrir les discussions. Le cabinet Finactu a fait son boulot, parce que le gouvernement disait que pour travailler, ce cabinet devrait mener une étude. Chose qui a déjà été faite. Mais depuis cinq mois, date à laquelle Madame le Premier ministre a reçu l’étude, elle ne nous a jamais reçus », a fustigé Yves Kombo Pongui, un porte-parole des retraités civils et militaires lors d’un entretien accordé à la rédaction de « Gabonclic.info ».

Les travailleurs accordent le bénéfice du doute au gouvernement

Contrairement aux retraités civils et militaires qui ont marqué cette cérémonie par un mouvement de contestation, d’autres, à l’instar des formations syndicales, qui ont pris part à cette messe, estiment qu’il faudrait laisser au gouvernement un certain sursis. « Aujourd’hui c’est le 1er mai, la Journée internationale du Travail. Les confédérations syndicales de notre pays ont, comme le veut la tradition, remis le manifeste au gouvernement. Ledit manifeste contient les préoccupations et les attentes des travailleurs. Nous avons également fait le point de l’année 2021-2022 et nous projeter vers 2023. C’est un moment très particulier pour le gouvernement afin que les préoccupations des Gabonais soient prises en compte », a laissé entendre Fridolin Nve Messa, Secrétaire général du Syndicat de l’Education nationale (Sena). Fort de ce qui précède, il reste maintenant à savoir si les doléances énumérées dans ledit document vont retenir l’attention des gouvernants et recevoir des solutions idoines. 

Wait and see !

Vichanie MAMBOUNDOU

 

Article du 2 mai 2022 - 12:08pm
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