Le syndicalisme et rien que le syndicalisme. C’est ce que souhaite la Confédération Syndicale Gabonaise (Cosyga) qui a animé un atelier à cet effet le samedi 30 janvier dernier à son siège sis à Batavéa au centre-ville de Libreville, pour sortir de la confusion ambiante entre activités syndicales et activités politiques.

« Ce matin, nous avons animé une conférence-débat dont le thème portait sur la pratique syndicale : éthique et exigences. Cette conférence-débat se justifie à juste titre ! La pratique syndicale au Gabon ne semble pas respecter certaines normes. Vu les dangers et les menaces qui planent sur le syndicalisme ici au Gabon dans ses statuts, dans ses missions, dans ses rôles et dans la manière de le servir. Il faut dire que l'objectif visé est d'amener les uns et les autres à un changement de comportement, de pratique, en apprenant le sens de l'humilité, d'éthique, d'intégrité, d'engagement de loyauté, de fidélité et de bonne gouvernance", a indiqué Omar Faye, secrétaire général du Syndicat des enseignants contractuels de l’Etat Gabonais.

Une vue des participants.

Toujours d’après ce dernier, parler du syndicalisme au Gabon revient à en faire l'historique au Gabon et même sur le continent africain. Il faut dire qu'au sortir des indépendances, « nous avons eu des syndicats qui sont nés des partis politiques au pouvoir. Nous étions tous dans nos différents pays respectifs au temps du parti unique. Ici au Gabon, la Cosyga est née d'une crise du parti au pouvoir car, à partir des années quatre-vingt-dix, nous avons assisté à la naissance du multipartisme politique avec la démocratisation de l'espace. Aujourd'hui, chaque parti se lève, chaque individu peut avoir son parti politique. Aujourd'hui, dans ce désordre, chacun fait son syndicalisme comme il l'entend. Voilà pourquoi la Cosyga a jugé utile de former des adhérents'', a renchéri ce dernier, par ailleurs confédéral en charge de l’éducation ouvrière de la formation à la Cosyga.

Nicolas Ndong Essono