Gabon : Fermeture imminente du portail de l’UOB

Par Brandy MAMBOUNDOU / 13 fév 2023 / 0 commentaire(s)
Les leaders du Snec-UOB lors de la conférence de presse.

Le samedi 10 février 2023, dans une lettre adressée au Premier ministre Alain Claude Bilie By Nze, le Syndicat national des enseignants-chercheurs, section université Omar Bongo (Snec-UOB) est à nouveau monter au créneau pour dénoncer, une fois de plus, les maux que traversent ce « temple du savoir ». Mathurin Ovono Ebe et le ses collègues déplorent la situation qui prévaut à la première université du pays.

À l'université Omar Bongo Ondimba, c'est désormais le règne de la peur. Entre les actes de vandalismes qui ne cessent de croître, les malades mentaux qui font irruptions dans les amphithéâtres, sans exclure les commerçants qui proposent leurs marchandises aux étudiants en plein cours, l’UOB ressemble désormais à vaste marché.

Insécurité accrue à l’université

Pour accomplir pleinement leur travail, les enseignants demandent la mise en place d’une police universitaire, à l’instar de la police des plages. « Il faudrait garantir aussi bien la sécurité structurelle, infra-structurelle, numérique de l'établissement, que celle somatique et psychologique de tous ces acteurs », a indiqué le leader du Snec-UOB. Il en va de même pour les situations administratives et les conditions de travail, qui seraient toujours au même point, ce malgré les multiples autres revendications non encore satisfaites.

Un calendrier qui peine à être bien suivi

Depuis l'année académique 2017-2018, l'Université Omar Bongo ne serait toujours pas arrimée aux normes calendaires universitaires. La crise sanitaire de 2019 à 2021 est venue accentuer cette situation. « Aujourd'hui, 10 février 2023, les activités pédagogiques, pour le compte de l'année académique 2022-2023, n'ont pas encore été lancées. Certains départements bouclent encore soit des examens de rattrapages, soit la saisie des notes pour le compte de l'année 2021-2022 », a déploré Mathurin Ovono Ebe. D’où l'interpellation du Premier ministre, ancien étudiant de cette université.

Fort de ce qui précède, les enseignants-chercheurs de l'Université Omar Bongo entendent bloquer toutes les entrées, dans les prochains jours, pour se faire entendre. Alain Claude Bilie By Nze devrait y effectuer un tour et toucher du doigt les conditions précaires, qu’il a dénoncées naguère en qualité d’étudiant et qui se sont négativement accentuées au fil des années.

Dess Bombe

Article du 13 février 2023 - 10:49pm
Article vu "en cours dév"

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