Ce jeudi 9 février 2023, dans un post sur les réseaux sociaux, le vice-président du parti de l’opposition Réagir, s'est élevé contre les sorties soudaines de plusieurs associations et mouvements de jeunes survenues après l'appel du chef de l’État à la concertation, lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2022.

En prélude à la concertation politique, qui pourrait débuter la semaine prochaine, comme indiqué dans le communiqué final du dernier Conseil des ministres, il n’est plus rare de voir plusieurs associations de jeunes et autres mouvements faire des déclarations de presse en vue de prendre une part active à cette rencontre, qui traitera notamment des sujets des prochaines consultations politiques.

Si personne ne devrait rester en marge de ce qui va être cette messe, Francky Meba Ondo, le porte-parole de Réagir, n’a pas manqué de marquer son étonnement face à l’agitation subite de cette jeunesse, qui était bizarrement silencieuse jusqu’ici. « Nous devons davantage nous distinguer en politique et sur la place publique comme des porteurs d’idées pour le progrès de notre pays. C’est par ces idées que notre participation permanente au débat public et notre travail qu’on doit nous distinguer et nous reconnaître une légitimité à participer à ce type de rencontre publique. Cessons avec les “Games”. Ça n’avance notre pays à rien ! Pour nous, il ne s’agit pas d’une grande messe ou d’un énième « Game », où on devra distinguer jeunes, vieux et je ne sais quelle autre catégorie sociale. À titre personnel, je suis de la même génération que celles et ceux que je lis et vois ici et là en train de brandir leur « jeunesse » comme un passe-partout. Je ne me reconnais pas dans cette infantilisation », a souligné Francky Meba Ondo.

Avant d’ajouter : « Je suis Vice-président du parti Réagir, par parce que je suis jeune, mais parce que j’ai modestement travaillé, posé des actes publics et proposé des idées politiques pour notre pays. J’invite alors les “Jeunes” gabonais à se distinguer par le travail. On ne choisit pas d’être jeune. C’est naturel. Il n’y a pas de mérite particulier à brandir son statut de jeune. Autant il y a des Jeunes matures, autant il y a des “vieux” qui nous insupportent. Il suffit de voir les transhumances politiques dans notre pays ».

Fort de ce qui précède, il demande à la jeunesse gabonaise de sortir de « l’infantilisation » et à méditer sur les responsabilités qu’assument ailleurs celles et ceux de sa génération par le travail et l’engagement sincère dans la vie publique.

Elzo Mvoula