Gabon : Imminence d’une crise sociale à Rougier ?
Le personnel de l’exploitant forestier, situé à Ovan (Ogooué-Ivindo), a exprimé son mécontentement dans une déclaration datée du 5 septembre. Les employés dénoncent des conditions de travail difficiles auxquelles ils sont confrontés depuis plusieurs années et reprochent à la direction de l’entreprise de privilégier le profit au détriment du bien-être des travailleurs.
Les tensions sociales au sein des entreprises privées au Gabon continuent de s’intensifier. Après les mouvements sociaux à Comilog, une crise se profile à Rougier Gabon, notamment sur le site d’Ovan, dans la province de l’Ogooué-Ivindo. Les employés, regroupés en un collectif, ont exprimé leur ras-le-bol face aux conditions de travail qu’ils jugent déplorables. Ils dénoncent un manque d’améliorations malgré leurs multiples revendications, mais surtout le mépris affiché par leur hiérarchie sur place.
Parmi les maux, objet de leur courroux, « le mépris envers le personnel, le mauvais paiement des travailleurs ; la pression et les frustrations au boulot ; l'influence exercée sur le délégué du personnel ; le non-respect des autorités. Nous ne vivons pas le même traitement comme sur d'autres sites tel que celui de Mikongo. Il y a un problème au niveau du dialogue social. Et le dialogue n'est pas avec son personnel », a fustigé le porte-parole des salariés de Rougier-Gabon dans cette localité.
Parmi les attitudes de leur supérieur qui frustrent les employés, les travailleurs relèvent l’arrogance, une dictature et une exploitation du personnel à ses intérêts personnels. Conséquences, ils disent exercer désormais dans l’angoisse. « Notre chantier a plus d’accidents et malgré nos efforts en production, il n'a jamais reconnu cela. Il ne pratique que des licenciements abusifs. Les ruptures des primes de tous les mois, les sanctions pécuniaires », a encore fustigé le porte-parole du collectif.
Les travailleurs de Rougier Gabon sur le site d’Ovan, exaspérés par les mauvaises conditions de travail, demandent désormais le départ de leur chef, Ted Obiang. Cette revendication fait suite à un sentiment d’insatisfaction généralisée concernant la gestion du personnel. Si leurs revendications ne sont pas rapidement prises en compte, la situation pourrait dégénérer en un mouvement social d’envergure, qui pourrait perturber l’activité de l’entreprise.
Ces tensions mettent en lumière les défis à relever dans la gestion des ressources humaines et les conditions de travail dans le secteur privé au Gabon, qui nécessitent une réponse urgente et adaptée de la part des dirigeants.
Elzo Mvoula
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