Gabon : Impliqué dans une affaire de mœurs et en fuite, Hervé Patrick Opiangah fait dans la diversion
Depuis la semaine dernière, l’actualité est dominée, à Libreville, par l’affaire de la convocation par la police judiciaire de l’ancien ministre des Mines, ancien député de Mounana et homme d'affaires Hervé Patrick Opiangah.
Selon la rumeur, il serait reproché au président de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) sa prise de position en faveur du « NON » lors du récent référendum. Que nenni ! La réalité est toute autre, il s'agirait plutôt d'une affaire de mœurs. Hervé Patrick Opiangah, également ancien questeur de l’Assemblée nationale, serait aujourd’hui rattrapé par une affaire d’inceste, qui l’opposerait à sa belle-famille et au père géniteur de sa fille adoptive, devenue son épouse à la place de la mère. Certes, il avait été convoqué à la Direction des affaires criminelles de la Police judiciaire, où il s’était fait représenter par ses avocats, Maitres Jean Paul Moumbembe, Gisèle Eyue Bekale et M’ba Ondo, qui constituent aussi la partie locale de la défense de Mme Sylvia Bongo Ondimba.
Les avocats ont d’ailleurs été rassurés par les agents de la Police judiciaire que la convocation n’avait pour seul but que d’entendre l’accusé présumé, selon une information judiciaire du parquet de Libreville. Un autre rendez-vous aurait donc été pris pour le lendemain, auquel l’homme d’affaires n’aurait pas déféré, tout comme à la première convocation. Selon plusieurs témoignages, les forces de l’ordre se seraient rendues au domicile de l’homme politique dans la nuit. Les proches d’Hervé Patrick Opiangah, présents sur place, auraient été interpellés. A partir de cet épisode, les interrogations fusent dans l’opinion. Pourquoi ses proches sont-ils interpellés dans une affaire qui ne semble pas les concerner directement ? Et la plus importante, et aussi la plus énigmatique : pourquoi Hervé Patrick Opiangah a préféré prendre la clé des champs au lieu de répondre à la convocation de la police ?
Des questions sans réponses mais qui relèvent, pour le moment, du secret de l’enquête. Selon Gabon Média Time, qui cite une source proche du journal Le Mbandja, Hervé Patrick Opiangah serait convoqué dans le cadre d’un dossier de « soupçon d’inceste présumé ». Une accusation grave mais, pour l’heure, non corroborée par des documents ou des déclarations officielles. Cependant, des sources bien introduites indiquent qu’un membre de sa belle-famille, en la personne de Landry Amiar Washington, un activiste bien connu sur la toile, affirmerait que l’ancien ministre aurait délaissé son épouse au profit de la fille de cette dernière, qu’il avait même adoptée. Une affaire difficilement compréhensible d’autant que l’accusé, sur cette affaire, aurait déclaré que c’est sa fille adoptive qui aurait fait le premier pas vers lui. Une histoire rocambolesque mais qui n’enlève rien à sa gravité.
Exit donc le côté politique de cette affaire judiciaire, qui pourrait avoir des rebondissements. D’autant que dans les questions de police, une affaire peut mettre les agents sur une autre piste indépendante de l’objet de la poursuite. Est-ce pour cela que les portes du siège de la holding HPO & Associés sont sous scellés et que le domicile de l’accusé soit sous surveillance policière ? La réponse pourrait être connue dans les tout prochains jours. Toujours est-il que personne ne sait à ce jour où se terre le natif de Mounana et encore moins à quel niveau se situe la suite de cette affaire.
Mais, comme l’a laissé entendre un voisin de l’homme d’affaires : « Tout n’est forcément pas politique au Gabon. Ce n’est pas parce qu’un homme flirte avec la politique que toutes ses actions soient forcément politiques ». La suite pourrait mieux éclairer la lanterne de l’opinion nationale.
Elzo Mvoula
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