Gabon : Jean-Boniface Assélé fait la rentrée politique du CLR aujourd’hui

Par Nicolas NDONG ESSONO / 09 avr 2022 / 0 commentaire(s)
Assélé a repris les choses en main.

Le Centre des libéraux réformateurs retrouve ses marques. C’est l’image qui est projetée aujourd’hui au Cabaret des artistes, siège de ce parti politique de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence. Toutefois, Ontintin pourra difficilement effacer les stigmates de la division.

Aujourd’hui, le Centre des libéraux réformateurs (CLR), fait solennellement sa rentrée politique, qui se manifestera par l’installation officielle de sa nouvelle hiérarchie. Après plus de deux ans de guerre de clochers entre le père Jean Boniface Assélé et la fille Nicole Assélé, le CLR retrouve sa sérénité et voudrait reprendre les activités où elles avaient été interrompues pour cause d’un besoin d’apport en ressources humaines. Un apport qui s’est finalement avéré plutôt destructeur que participatif. L’annonce de cette reprise des activités politiques a été un véritable soulagement parmi les militants, qui ne cachent plus leur satisfaction quant à la conclusion de la crise qui a failli inscrire le CLR sur la liste des partis qui ne sont plus guère que l’ombre d’eux-mêmes. Le passage de Nicole Assélé et son groupe d’amis, qui avaient voulu ouvrir une offre publique d’achat (OPA) sur la machine politique, ne serait donc plus qu’un mauvais souvenir. Étant donné que, selon plusieurs sources, le CLR était avait été l’objet d’un marchandage par ceux qui prétendaient détenir la légitimité de l’administration du parti, par un congrès extraordinaire, qui ne serait pas aller à son terme, à cause de certains de forme. Un marchandage des plus abjects, vite éventé par son fondateur, mu certainement par l’instinct du flic. Celui-ci usant de son pouvoir discrétionnaire, a mis un terme à cette sordide transaction politique. D’où la montée d’adrénaline du camp adverse qui voyait tout un plan minutieusement échafaudé tomber à l’eau.

Et c’est pour reprendre du poil de la bête et rappeler à la sphère politique nationale que le CLR demeure une force avec laquelle il faudrait conjuguer, que le président-fondateur de cette formation politique, le général Jean Boniface, a procédé, au début du mois de mars à la nomination des nouvelles instances qui mèneront le parti aux élections générales de l’année prochaine. Une copie qui a été accueillie avec une grande ferveur des meilleurs jours de cette formation politique. Ce qui démontre aisément que si dans les milieux politiques l’on peut avoir l’acrimonie facile, le manque de rancune y est une vertu cardinale. « Au CLR, notre cœur est tellement débordant d’amour qu’il n’y a pas de place pour la haine », a maintes fois clamé « Tonton Associé ».

Le CLR tourne ainsi une page, mieux, la plus sombre étape de son existence. Et déjà, depuis son installation officielle par Delmond Ngayis Junior Otounga, directeur de cabinet du président-fondateur, en présence des vice-présidents Nziengui Mihindou et Mme Patricia Tayé Zodi et le secrétaire général sortant, élevé au rang de Vice-président, le général Jean-Claude Ivala Boussamba, le nouveau secrétaire général du parti, Pascal Boileau Obiang Ondo reçoit régulièrement et quotidiennement plusieurs militants qui étaient entrés en dissidence. Cet état de schisme avait été la conséquence de l’exclusion de bon nombre de militants par l’entourage de l’ex-déléguée générale. Les victimes par cette exclusion avaient été ceux qui avaient la charge de certaines localités à Libreville comme à l’intérieur du pays. Aujourd’hui, le retour de ceux qui ont démontré naguère leur force de mobilisation est une preuve indémontable que le CLR redessine confortablement sa carte politique et retrouve son ravissement à vivre en bonne camaraderie entre militants.

Cette ardeur à reconstituer la base du parti est de faire oublier que le CLR vient de passer tout juste à côté de sa désarticulation, qui l’aurait conduit à une disparition certaine de la scène politique nationale. Mais pour une synergie des valeurs et selon le président Jean Boniface Assélé, il n’est pas question de rejeter ceux qui ont librement adhéré au parti. Bien au contraire : « Les portes de notre formation politiques sont largement ouvertes à tous, anciens et nouveaux adhérents, qui veulent mener une saine politique à nos côtés », a déclaré Jean Boniface Assélé. Paraphrasant ainsi Pierre Corneille (Pompée) « Mes plus dangereux et mes plus grands adversaires, sitôt qu’ils sont vaincus ne sont plus que mes frères ».

Dess Bombe

Article du 9 avril 2022 - 11:12am
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