Dans une adresse à l’endroit des usagers de la Caisse nationale de la sécurité sociale (Cnss) (employeurs, employés et retraités, ayants droits), Louis Jocelyn Ngoma, leader syndical et porte-parole de la coalition, a fait un triste constat au sujet de cette institution, qui n’est toujours pas arrivée à trouver son équilibre.

C’est la question qui traverse les esprits des employés et pensionnaires de la CNSS. Pour Louis Jocelyn Ngoma, la situation qui prévaut actuellement à la CNSS, devrait préoccuper, au même titre l’ensemble des travailleurs et des retraités du secteur privé et parapublic. De la même façon que chaque travailleur, du privé et parapublic défend ses intérêts matériels et moraux dans son entreprise, les salariés de la CNSS revendiquent leur 13ème mois. Selon lui, les actes de l’Administration provisoire, depuis sa prise de fonction, auraient augmenté la précarité des usagers. Les plans de carrière ne cadreraient plus avec la politique de protection sociale, pour les travailleurs avant leur départ à la retraite.

« Depuis le 2 janvier 2023, les agents de la CNSS sont en grève pour revendiquer la préservation de leurs acquis sociaux. Comment une telle situation peut-elle prospérer dans l’indifférence totale des autres usagers de la CNSS, si l’on considère que nous sommes dans un régime général, par répartition intergénérationnelle, basé sur la solidarité ? Travailleurs du secteur privé, ignorez-vous que, dans un régime par répartition intergénérationnelle, nous sommes tous liés en qualité de cotisants ?», s’est interrogé Louis Jocelyn Ngoma.

C’est donc, fort de ce qui précède qu’il appelle à une synergie des forces pour une victoire pour tous. « Toute revendication ne se traduit pas toujours par la violence. Plusieurs formes de manifestations sans violence permettent d’exprimer un désaccord. Une mobilisation spontanée autour d’un même idéal, dans le silence, est une forme d’expression très parlante. Et le message est clair », a lancé le président du syndicat. Il reste maintenant à savoir si le message arrivera jusqu’aux oreilles des personnes interpellées.

Elzo Mvoula