Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de Gabonclic.info en date du 15 novembre 2022, la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) annonce la tenue d’une grande assemblée générale décisionnelle, quelques jours seulement après leur dernière sortie médiatique.

À la faveur d’un point de presse donné ce vendredi 11 novembre, la Fédération des Collecteurs des Régies Financières (Fecorefi) a annoncé la convocation, cette semaine, d’une grande Assemblée générale de décision des administrations collectrices des régies financières. Pas besoin d’être un érudit pour imaginer l’issue de cette grande réunion : la paralysie. D’ailleurs le bureau fédéral n’en fait aucun mystère. Car, la quasi-totalité des agents serait épuisée par « l’indolence », la roublardise mais surtout le « mépris » du gouvernement. Celui-ci s’autorisera-t-il une énième grève des mamelles nourricières de l’Etat ?

En effet, tout semble indiquer l’affirmatif. Car ce gouvernement tient le dialogue social en aversion, une vaine expression pour ceux qui pensent se faire passer pour des savants en roublardise. Qu’est-ce qui peut bien empêcher un dialogue sincère des parties ? Pourquoi le gouvernement rechigne-t-il à respecter les partenaires sociaux, qui font pourtant preuve de responsabilité ? Bien malin qui trouvera des réponses à ces questions. Une chose est sûre, c’est qu’il doit avoir un calendrier caché que les agents ignorent.

Pendant que le climat social est en ébullition, l’inflation galopante, l’accès aux besoins primaires devenant pratiquement impossible, voilà que les gouvernants poussent les mamelles nourricières de l’Etat dans la rue. Comment le Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) s’exécutera sans marge de manœuvre financière interne ?

Dans tous les cas, cet énième débrayage des régies financières n’augure rien de bon pour l’économie gabonaise. La forte démobilisation des agents dans les administrations des Douanes et des Impôts se ferait désormais ressentir au niveau des collectes des deniers publics. Il ne fait l’ombre d’aucun doute, les agents paraissent exténués du mépris qu’afficherait le gouvernement à leur endroit. Et c’est avec la colère en bandoulière qu’ils attendent vivement cette Assemblée générale pour voter à l’unanimité une grève générale dure.

Approché, la Fédération des Collecteurs des Régies Financières déclare ne plus rien comprendre à l’attitude de certains ministres impliqués dans la question. Si le gouvernement avait décidé de faire un geste, les membres de la Fecorefi disent ne pas être satisfaits, car même la prime qui a été payée serait faite unilatéralement. Le comité n’a pas été réuni. « Nous ne savons même pas sur quelle base ils nous l’ont virée. Tout paraît flou désormais. Mais, une chose est sûre : cette grève fera très mal à la caisse de l’Etat ». Préviennent les responsables de la Fecorefi.

Pour rappel, une grève des régies financières entraîne des pertes sèches de plus d’un milliard de nos francs par jour et une dislocation de la chaîne de collecte des recettes budgétaires nécessaires à l’exécution des politiques publiques impulsées par le président de la République. C’est chaud devant.

Elzo Mvoula