Gabon : La Fesytrag accorde une semaine de préavis au gouvernement

Par Brandy MAMBOUNDOU / 09 jan 2023 / 0 commentaire(s)
Serges Bertrand Bekale, leader de la Fesytrag.

Le dimanche 08 janvier 2023, la Fédération syndicat des transporteurs du Gabon (Fesytrag) que dirige Serge Bertrand Bekalé, est montée au créneau pour dénoncer le manque de considération dont font montre les plus hautes institutions à leur égard. Sans exclure les tracasseries policières à n’en point finir. Ce, malgré les multiples interpellations.

Dans l’optique de procéder certainement à l’opération « libérez les trottoirs » et pour lutter contre l’insalubrité, la mairie de Libreville aurait décidé d’encadrer les endroits habituels ou les transporteurs doivent charger et décharger leurs différents clients. Désormais, les chargements et déchargements des passagers se font sur la ligne « Gare routière-Saint Michel de Nkembo ». Ce qui a pour conséquence : un bouchon interminable. Une situation qui ralentit l’activité commerciale de ces pères de famille. D’où leur colère.

« Nous ne pouvons pas comprendre que des opérateurs économiques, comme nous, qui payons des taxes très chers, n'arrivons pas à exploiter librement le périmètre urbain. Depuis un certain temps, la gare routière est devenue un terrain de western, si je peux le dire ainsi. Parce que, le secteur du transport urbain est menacé à tous les niveaux. Nous ne comprenons pas que, de l'autre côté de la voie, il y avait une ligne bien tracée pour les transporteurs d'Owendo, une autre pour ceux de l'aéroport, une pour ceux des Charbonnages et une autre pour ceux qui font la ligne de Melen. Sauf que voilà, un bon matin, le gouvernement se lève et dit qu'il faut balayer les rues. Nous voulons bien qu'on puisse balayer les rues, mais nous qui payons les taxes, qui avons le droit d’exploiter libéralement le périmètre urbain, que faisons-nous ? » S’est interrogé le président de la Fesytrag en colère.

Outre les difficultés à se trouver une place à ce nouvel endroit, les transporteurs dénoncent les tracasseries policières qui viennent s'y ajouter. « Aujourd’hui, le commissariat de Nkembo fait de cela ça mine d'or. Un taxi qui gare une fois, s’il veut sortir on prend le dossier. Quelqu'un veut décharger les clients, on lui demande d'aller à plus de 2 km pour le faire. À un moment donné, nous vivons quoi dans ce pays ? Nous sommes là pour alerter l'opinion nationale et internationale sans exclure le gouvernement », a-t-il dénoncé. Après avoir rappelé l'inaction des responsables de l'Hôtel de ville de Libreville qui ne seraient là que pour encaisser l'argent sans un réel travail sur le terrain.

Aujourd'hui, les syndicalistes disent encore supporter ces maux. Ils accordent une semaine au gouvernement pour trouver rapidement une solution à leurs différentes préoccupations. Si rien n'est fait d'ici vendredi de cette semaine, ils entendent organiser un mouvement d'humeur pour se faire entendre. Voilà qui est si bien dit. Espérons que les concernés auront des oreilles pour entendre. Ou bien sont-ils déjà préoccupés par l'élection présidentielle qui pointe à l'horizon ?

Elzo Mvoula

Article du 9 janvier 2023 - 4:47pm
Article vu "en cours dév"

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