Lors de la rentrée syndicale, du 7 septembre 2024, la Fédération des travailleurs gabonais du secteur de la santé (Fetrag-Santé), son secrétaire général, Judicaël Mombo-Mombo, a exprimé ses préoccupations face aux nombreux problèmes qui affectent les structures sanitaires publiques depuis longtemps. Le secrétaire général de la Fetrag-Santé, a invité le ministre de la Santé à engager des négociations afin d’éviter une crise imminente dans le secteur.

Les syndicats du secteur de la santé, notamment la Fetrag-Santé, ont exprimé leur mécontentement face au manque de progrès concernant les deux cahiers de revendications soumis au ministre de la Santé de Transition, le professeur Adrien Mougougou. Malgré les attentes et les nombreuses demandes du personnel du secteur, aucune avancée significative n’aurait été réalisée, selon Judicaël Mombo-Mombo, secrétaire général de la Fetrag-Santé. Cette situation, si elle est avérée, mettrait en évidence un manque de volonté de la part du ministère pour résoudre les problèmes qui affectent déjà un secteur en difficulté. 

Les revendications du personnel de la santé, comme exprimées par la Fetrag-Santé, sont multiples et reflètent de profonds problèmes structurels. Parmi les principales doléances figurent la régularisation des situations administratives des agents, le paiement des rappels-soldes, le changement de statut des agents de la MONP (Main-d’œuvre non permanente), ainsi que l’établissement d’une clé de répartition des primes et leur paiement à tous les agents du ministère de la Santé.

D’autres préoccupations incluent l’attribution de bus pour le transport du personnel, l’octroi de la prime de risque à tous les agents affectés dans les hôpitaux, l’attribution de postes budgétaires aux agents en service depuis plusieurs années, le paiement de la dette envers la CNAMGS et la formation de courte durée pour le personnel infirmier et autres agents ayant plus de dix ans d’ancienneté dans la même catégorie, en vue de leur reclassement. Enfin, la gratuité des soins pour le personnel de santé et leurs ayants droit dans les structures publiques est aussi une demande pressante.

Ces revendications, qui s’ajoutent à une longue liste de griefs, montrent l’urgence d’une intervention pour améliorer les conditions de travail dans le secteur de la santé au Gabon et prévenir une éventuelle crise sociale. Fort de ce qui précède et toujours ouverts au dialogue social, les leaders syndicaux de la Fetrag-Santé insistent sur l’importance de la négociation comme solution qui pourrait éviter une crise imminente dans le domaine de la santé publique. Les yeux sont désormais rivés vers le ministre de la Santé, qui est aussi un ancien syndicaliste.

Elzo Mvoula