Gabon : La Société civile donne les raisons de son choix en faveur de la future constitution

Par Brandy MAMBOUNDOU / 29 sep 2024 / 0 commentaire(s)

 

Lors de la conférence de presse du 28 septembre 2024 à Libreville, des responsables de la société civile gabonaise ont expliqué les raisons pour lesquelles ils soutiennent la proposition de la nouvelle Constitution.

Le débat sur la nouvelle Constitution, qui sera soumise à référendum, est effectivement très animé aussi bien dans la classe politique qu’au sein de la société civile, avec des opinions divergentes qui alimentent la confusion parmi la population. D’un côté, certains plaident pour un « Non » à ce référendum, estimant que la Constitution proposée ne résoudra pas les problèmes de fond auxquels le pays fait face. De l’autre, certains hommes et femmes politiques et des groupes de la société civile, tels que le Copil citoyen, le Coted, Gabon d’abord et le Rolbg, qui ont participé à la constituante, soutiennent cette nouvelle loi fondamentale. 

Justine Judith Lekogo, porte-parole de la société civile et députée de la Transition, soutient que l’actuel projet de loi reflète les choix des Gabonais, recueillis lors du dialogue national inclusif. Elle affirme que la nouvelle Constitution vise à rendre le pouvoir au peuple gabonais, antithèse de celle en vigueur sous Ali Bongo et qui ne permettait point une réelle alternance du pouvoir. De plus, elle considère que l'article définissant les conditions pour être éligible à la présidence de la République est logique. Elle estime que chaque pays souverain a le droit de fixer ses propres règles en fonction de ses intérêts.

Georges Bruno Ngoussi, 4e vice-président du Sénat, a exprimé une position claire sur la durée du mandat présidentiel. Selon lui, un mandat de cinq ans, comme c’est le cas dans d’autres pays, est insuffisant pour mettre en œuvre une politique de développement complète. Il plaide plutôt pour un mandat de sept ans, affirmant que la complexité des tâches, y compris les audits et l’organisation des élections législatives et municipales, nécessitent plus de temps pour être gérée efficacement. Il considère la durée du mandat comme un véritable défi pour le futur dirigeant du Palais Rénovation après la période de transition. 

La société civile appelle donc le peuple à ne pas suivre les anciens dirigeants responsables de la mauvaise gouvernance, ceux qui modifiaient les lois à leur guise et refusaient de céder le pouvoir, malgré leur manque de vision pour le pays. Ces anciens politiciens pour ne pas citer Alain Claude Bilie By Nze, ancien Premier ministre, sont perçus comme n’agissant que pour leurs propres intérêts et non pour ceux du peuple. La société civile insiste sur le fait que le pouvoir doit être maintenant entre les mains du peuple gabonais et non plus entre celles des politiciens qui ont abusé de leur autorité. 

Elzo Mvoula

 

Article du 29 septembre 2024 - 9:51pm
Article vu "en cours dév"

Nombre de Commentaires (0)

Faites un commentaire !