Gabon : La société civile vent debout contre le régime d'Ali Bongo

Par Brandy MAMBOUNDOU / 23 juin 2022 / 0 commentaire(s)
Ces compatriotes méritent un autre traitement.

Dans le cadre de leurs activités de suivi des prisonniers politiques et détenus d’opinion au Gabon, la société civile représentée par Marc Ona et Georges Mpaga, défenseurs des droits de l’Homme, se sont vus refuser la visite aux détenus, soupçonnés comme étant des détenus politiques à la prison de Gros Bouquet à Libreville. En effet, ces acteurs de la société civile n’ont pu rencontrer Brice Laccruche Alihanga, Bertrand Zibi et Jean Remy Yama.

Que se passe-t-il exactement à la prison centrale de Libreville depuis quelque temps ? Que cherche-t-on à cacher concrètement à certains visiteurs et parents des détenus ? Face à ces interrogations, les dirigeants du pénitencier de la capitale gabonaise et le ministre de la Justice sont les seuls à détenir les réponses. Pour preuve : après l'interdiction adressée hier à Lionel Engonga, leader de SOS Prisonniers du Gabon, le tour est revenu aujourd’hui à deux membres de la société civile, Georges Mpaga (Secrétaire général du Rolbg) et Marc Ona Essangui (Secrétaire exécutif de l'ONG Brainforest), d’être persona non grata à Sans famille. « Cette interdiction confirme la volonté manifeste et délibérée des autorités gabonaises à violer les droits fondamentaux des prisonniers politiques au mépris de tous les principes des droits humains », dénonce le communiqué de presse de la société civile dont Gabonclic.info a reçu copie le mardi 21 juin 2022.

Devant l’état de dégradation de la santé des deux prisonniers politiques, Brice Laccruche et Jean Remy Yama, la société civile soupçonne le régime d’Ali Bongo d'empêcher les défenseurs des droits de l’Homme d’aller constater leur situation. « Il s'agit, ici, d’une volonté du gouvernement gabonais dont le but inavoué est de dissimiler la réalité sur la santé des prisonniers politiques. Les Organisations des défenseurs des droits de l’Homme au Gabon appellent à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques du régime, au premier rang desquels : Brice Laccruche, Jean Remy Yama, et Bertrand Zibi. Le maintien en prison de ces personnes relève de la prise d’otage politique », fustigent ces membres de la société civile.

Aujourd'hui, devant de tels comportements, les organisations des défenseurs des droits de l’Homme au Gabon, dénoncent le rôle néfaste du gouvernement gabonais dans la répression des prisonniers politiques qui sont, bien que privés de liberté, victimes de tortures, de traitement inhumain et d’actes barbares, y compris les viols et la privation des soins. Elles appellent dans le même ordre d'idée à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques du régime, au premier rang desquels : Brice Laccruche, Jean Remy Yama et Bertrand Zibi.

Espérons que leurs cris d'alerte et interpellations ne tomberont pas dans les oreilles de sourd !

Dess BOMBE

Article du 23 juin 2022 - 11:03am
Article vu "en cours dév"

Nombre de Commentaires (0)

Faites un commentaire !