Gabon : l’accalmie à l’Éducation nationale met à nu les limites de Patrick Daouda Mouguiama

Par Brandy MAMBOUNDOU / 25 juil 2022 / 0 commentaire(s)
Hier derrière Daouda Mouguiama, aujourd'hui Camélia Ntoutoume est devant le ministre de l'Enseignement supérieur.

À peine titularisée dans un ministère où son prédécesseur l’avait réduite à faire tapisserie, la nouvelle patronne de l’école gabonaise brille par un management qui tranche avec les méthodes cassantes de l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur.

Nommée le vendredi 17 juillet 2020 ministre déléguée auprès du ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, Camélia Ntoutoume Leclercq devrait aider Patrick Daouda Mouguiama, le ministre titulaire, à boucler l’année universitaire de « cette année-là », et préparer la suivante dans un contexte inédit marqué par la crise du Covid-19. Sauf que, très vite, les choses vont déraper. Plusieurs mois durant, Camélia Ntoutoume Leclercq a été complètement réduite à l’oisiveté, la native de Ntoum rongeant son frein dans son coin. En attendant des lendemains meilleurs.

Sa traversée du désert a rapidement été abrégée. Le 8 mars 2022, elle est portée à la tête du ministère de l’Éducation nationale. Au lendemain de sa nomination, contrairement à son prédécesseur qui avait des rapports très difficiles avec les partenaires sociaux, Camélia Ntoutoume Leclercq opte pour une stratégie simple : mise en place d’un chronogramme de rencontres mensuelles pour élaguer les incompréhensions.

Aussi, dès le 21 mars 2022, au cours d’une réunion avec les syndicalistes, elle annonce : « quand il y a de la transparence, les choses vont très bien (…) nous nous réjouissons que les partenaires sociaux soient disposés à travailler avec nous. Nous allons pouvoir avancer pour une formation, un enseignement de qualité ». En face, Alfred Désiré Engone, délégué général de la Convention nationale des syndicats du système éducatif (Conasysed) est sous le charme. « Nous ne voulons vraiment pas, a-t-il souligné, retomber dans une situation d’incompréhensions ».

Depuis lors, Camélia Ntoutoume Leclercq a montré, à ses compatriotes enseignants, l’urgence de sauver l’école gabonaise. La fin de cette année scolaire est la parfaite illustration de cette nouvelle vision. Alors même qu’à l’Enseignement supérieur, chez Patrick Daouda Mouguiama, en dehors de la réfection de la barrière de l’UOB, les années académiques s’enchevêtrent dans un cycle interminable.

Même si un suivi accru doit être fait autour des travaux de construction des écoles et de réfection des bâtiments à l’Education nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq étant réputée allergique aux espèces sonnantes et trébuchantes, il faut reconnaitre que changer les Hommes conduit souvent à des légères améliorations. La preuve.  

Vichanie Mamboundou

Article du 25 juillet 2022 - 10:39am
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