Pour tenter un apaisement, le directeur général de la CNSS a invité les membres de cette association à une négociation. Ceux-ci, désormais très radicalisés, ont refusé la tentative d’approche du directeur général.

Rien ne va plus à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss). C’est désormais un bras de fer entre les anciens travailleurs membres de l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg), une franche des syndicats de la caisse et les responsables de cette administration. 

Dans une lettre datée du 16 mai 2022, le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), Patrick Ossi Onkori, a invité la présidente de l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg) à prendre part à la présentation du plan de restructuration de la Cnss et des résultats de l’étude actuarielle menée par le cabinet Finactu.

En réponse, l’association a décliné l’invitation du directeur général en expliquant que l’Anareg n’étant pas un syndicat, il apparaît inconvenant pour celle-ci de répondre favorablement à l’invitation. « Nous vous remercions pour l’intérêt que vous venez de manifester à notre association, après plusieurs tentatives de consultations demeurées infructueuses. Compte tenu des obligations calendaires du bureau exécutif, nous sommes au regret de ne pouvoir honorer votre invitation aux dates, jours et heures indiquées. Nous restons convaincus qu’il y aura d’autres opportunités d’échanges avec vous », a souligné Joseph Mbou Ossamy, président exécutif de l’Anareg, en réponse au courrier du directeur général.

A noter que le directeur général de la Cnss tente par tous les moyens de calmer les tensions au sein de son administration. Pourtant, par le passé, les syndicats et les associations de cette entité étatique ont tenté vainement des conciliabules autour d’une table avec lui. Mais il avait toujours accusé une fin de non-recevoir aux différentes doléances de ses collaborateurs et partenaires. Aujourd’hui, Patrick Ossi Onkori voudrait se racheter en demandant ce qu’il a toujours rejeté. Mais selon un vieux dicton : « Après l’heure, c’est plus l’heure. L’heure c’est l’heure ». Le directeur général devrait maintenant courir derrière une autre heure pour tenter de sauver les meubles. 

En tout cas, le rendez-vous avec les syndicats et les associations reste maintenu pour le jeudi 19 mai 2022. Pour le moment rien n’est joué d’avance.

Brandy MAMBOUNDOU